Marie ,
Avant de partir je pensais que tu rêverais d’être à mes côtés dans l’avion , de partir avec moi pour cette expédition au bord de Méditerranée mais je t’assure rien de mes sentiments ne sont justifiés ni confirmés .
Ici , souffrance , douleur ,
La mer souffre .
Les habitants souffrent.
Les animaux , là végétation meurent , criant de douleur .
Ici je n’ai pas découvert paradis mais enfer .
Les tortues échouées crèvent , entremêlées dans des plastiques , les poissons étouffent , les coraux décèdent , empoisonnés .
Tout le monde hurle la douleur sans agir , sans réagir vraiment , hurle la douleur de la pollution , de l’odeur , de la blessure qu’elle inflige , la blessure de ce sucide social et commun .
Crois tu que c’est la fin déjà ?
Crois tu qu’il est déjà trop tard ?
Je n’en crois rien . Je ne veux pas y croire .
Le changement bouscule le présent laissant place à l’avenir .
Un avenir meilleur , je l’espère , je le prie .
Il est temps d’agir , de cesser d’hurler , de se battre . Se battre pour un avenir certain , loin de la fin .
Hâte de te revoir près de moi , de remonter dans cet avion retour et de t’embrassé à nouveau . De tout te raconter , mes connaissance , mes découvertes , mes horreurs , mes douleurs . Mes craintes.
Je t’aime .
