Les philosophes affirment que la connaissance apporte le bonheur. Cette idée, approuvée par Descartes, définit l'esprit moderne que la science croit garantir le bien-être humain. Doit-on condamner toutes les formes d'ignorance et louer la science selon ce principe ? L'ignorance est-elle toujours négative ? Ne devrait-il pas être ignoré ? Existe-t-il une science plus utile au bonheur que toute autre science ? Les philosophes, souvent critiques à l'égard des sciences, ont-ils loué toute forme d'ignorance et méprisé telle ou telle science ou connaissance ? En résumé, quel équilibre entre savoir et ignorance peut nous rendre heureux ? D'abord, regardez quelle connaissance vous rend heureux (et ce qu'il vaut mieux ignorer), puis analysez la relation entre l'ignorance et le désir de savoir.
La connaissance rend-elle heureux ? Les philosophes l'affirment, mais relativisent leur thèse. Selon Aristote, il s'agit de la philosophie (au sens large), de la science et des arts libéraux (philosophique pour Aristote). En revanche, mieux vaut ignorer les faits accidentels (histoire et actualité) dans lesquels le mal apparaît. En fait, l'histoire et l'actualité regorgent de crimes et d'injustices. C'est pourquoi, selon Aristote, Dieu ne pense pas à un monde accidentel qui obscurcirait son bien-être. Selon ce modèle, le sage doit limiter ses connaissances à des connaissances théoriques.
