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Ecole : accélérer la lutte contre les inégalités
Les évaluations réalisées en septembre montrent que les élèves français ont retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Réconfortant, ce constat doit inviter à une mobilisation politique afin de rendre plus juste un système scolaire particulièrement inégalitaire.
Certaines décisions politiques peuvent générer, même dans des délais assez courts, des conséquences positives sur la réalité. En ces temps où il est de bon ton de dénigrer l’action publique, le constat est plutôt réconfortant. Il procède des résultats, rendus publics mardi 16 novembre, des évaluations nationales des élèves réalisées en septembre dans toutes les classes de CP, CE1 et 6e, comme chaque année depuis 2018.
Alors qu’en 2020, après plusieurs mois d’« école à la maison », les performances s’étaient affaissées, elles ont retrouvé cette année un niveau égal, voire supérieur, à celui de 2019. La tendance est identique en français et en mathématiques, qu’il s’agisse de comparer des nombres, de comprendre des phrases (CP), de lire à voix haute ou de calculer mentalement (CE1). Elle se confirme en 6e, où les résultats avaient moins souffert du Covid.
Cette amélioration uniforme des résultats valide la politique volontariste du gouvernement qui a consisté à maintenir ouverts au maximum les établissements scolaires durant la pandémie. Les évaluations réalisées au début, puis en milieu de CP, puis au début de CE1 jettent une lumière crue sur un fait majeur : dès que l’école s’interrompt, comme pendant les vacances ou le confinement, les performances baissent et les inégalités sociales s’aggravent. Tandis que les enfants des milieux favorisés consolident leurs connaissances en famille pendant les congés, les moins favorisés tendent à décrocher.
A cet égard, les évaluations nationales apportent une autre nouvelle encourageante : les inégalités entre les élèves scolarisés dans les établissements classés « prioritaires » et les autres, qui s’étaient creusées en 2020, sont revenues en 2021 à leur niveau de 2019. On peut difficilement ne pas y voir une conséquence de la politique de dédoublement systématique des classes de CP et de CE1 dans les zones prioritaires, engagée par le ministre Jean-Michel Blanquer. La priorité accordée aux savoirs fondamentaux – lire, écrire, compter – semble aussi avoir porté ses fruits.
Les évaluations, longtemps suspectées par des professeurs de les montrer du doigt ou de stigmatiser certains établissements, sont désormais utilisées par une majorité d’entre eux pour repérer les lacunes et personnaliser leur enseignement. Elles doivent aussi mettre en lumière le fossé, qui reste abyssal, entre établissements. Ainsi en 6e, un élève sur trois scolarisé dans un collège de quartier défavorisé n’a pas le niveau CE2 en lecture, une proportion deux fois supérieure à celle enregistrée dans les collèges « non prioritaires ».
M. Blanquer ne saurait oublier qu’il reste à la tête de l’un des systèmes scolaires où, en comparaison des autres pays développés, les élèves en difficulté sont le plus ségrégués et où l’origine sociale pèse le plus sur les performances et les trajectoires. Prometteuses, les évaluations doivent surtout inciter à passer à la vitesse supérieure en matière de lutte contre les inégalités scolaires.
Les pistes ne manquent pas : réduire les effectifs par classe à tous les niveaux de l’enseignement prioritaire, améliorer l’encadrement des élèves et la liaison avec les familles, réformer la carte scolaire, en finir avec l’affectation des enseignants débutants en zone difficile, assurer un suivi éducatif pendant les vacances…
L’heure n’est pas aux lauriers mais à la mobilisation pour une école plus juste, dont la prospérité de la France et sa paix civile dépendent largement. Et si les candidats à la présidentielle en faisaient une priorité du prochain quinquennat ?

Sagot :


Ecole : accélérer la lutte contre les inégalités



Il procède des résultats, rendus publics mardi 16 novembre, des évaluations nationales des élèves réalisées en septembre dans toutes les classes de CP, CE1 et 6e, comme chaque année depuis 2018. Les évaluations, longtemps suspectées par des professeurs de les montrer du doigt ou de stigmatiser certains établissements, sont désormais utilisées par une majorité d’entre eux pour repérer les lacunes et personnaliser leur enseignement. Cette amélioration uniforme des résultats valide la politique volontariste du gouvernement qui a consisté à maintenir ouverts au maximum les établissements scolaires durant la pandémie. Prometteuses, les évaluations doivent surtout inciter à passer à la vitesse supérieure en matière de lutte contre les inégalités scolaires. Les évaluations réalisées en septembre montrent que les élèves français ont retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019.

L’heure n’est pas aux lauriers mais à la mobilisation pour une école plus juste, dont la prospérité de la France et sa paix civile dépendent largement.