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Rédaction en français observé pendant 2 heure une rue a la manière de george perec
Je dois observer une rue pendant 2 heures est de décrire tout se que je vois

Sagot :

Réponse :Plus encore peut-être qu’un traité sur les architectures du quotidien ou qu’un mode d’emploi de la vie, Espèces d’espaces est l’autoportrait d’un être que le morcellement des espaces condamne à l’errance. L’écrivain a beau passer en revue les lits, chambres, appartements, rues, quartiers et villes qu’il a connus et habités, l’espace reste partout pour lui un « doute »1. Cette vision de l’espace vécu comme le site d’une cassure originelle qui pousse le sujet à chercher des lieux d’ancrage diffère fortement de celle qu’exposait Gaston Bachelard à la fin des années cinquante. Là où l’auteur d’Espèces d’espaces fait se télescoper, à partir de la page écrite, des cadres de référence de manière à étendre les limites de l’habitable au-delà des quatre murs de l’appartement, le phénoménologue de La poétique de l’espace présuppose la « plénitude première » de la maison, espace heureux dont on s’éloigne à ses risques et périls2. Si elle protège l’individu « contre des forces adverses »3, la demeure privée est aussi pour Bachelard une forme privilégiée à cause de sa capacité à engranger le souvenir :

       4 Ibid., p. 27.

   grâce à la maison, un grand nombre de nos souvenirs sont logés et si la maison se complique un peu, si elle a cave et grenier, des coins et des couloirs, nos souvenirs ont des refuges de mieux en mieux caractérisés. Nous y retournons toute notre vie en nos rêveries. [...] La topo-analyse serait donc l’étude psychologique systématique des sites de notre vie intime.4

   5 Ibid., p. 24.

   6 Ibid., p. 42.

   7 Ibid., p. 29.

   8 Sur la centralité du domus dans l’imaginaire, voir Michel Maffesoli, La conquête du présent : pour (...)

2Le phénoménologue peut ainsi identifier la maison, véritable entrepôt mnésique, comme « notre premier univers »5. Il y placera néanmoins une limitation : seule la maison campagnarde procure l’intériorité souhaitée, puisqu’elle seule met l’individu en contact avec la « cosmicité » de la vie en nature. Les citadins, enfermés dans des « boîtes superposées »6, habitent par contraste des « demeures oniriquement incomplètes ». Or, l’inconscient se loge idéalement pour Bachelard « dans l’espace de son bonheur »7. Tout se passe dans ce scénario comme si le seul lieu de mémoire qui puisse résister à l’usure du temps était cette maison de rêve, située en pleine nature, où chacun retrouve, de la cave au grenier, ses souvenirs d’enfance dans l’état où il les y a laissés8.

   9 Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance, Paris, Denoël, 1975, p. 13.

   10 Bachelard, op. cit., p. 28.

3Pourrait-on en

Explications : voila un ptit exemple de rédactions :))

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