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Sagot :
Si l’accompagnement des parents d’enfants et d’adolescents en souffrance psychique peut nécessiter des schémas différenciés selon la nature des troubles auxquels ils sont confrontés, il exige d’abord un minimum théorico-éthique commun à toutes les situations de prise en charge des familles. Je retiens quatre postulats qui soutiennent cette assertion, même s’ils mériteraient d’être plus largement argumentés.
Les parents font ce qu’ils peuvent et ne sont, en aucune façon, responsables de la pathologie de leurs enfants. C’est une affirmation qui a ses limites dans le cas des violences agies ou des sévices corporels volontaires et sadiques, mais c’est une réalité avec laquelle nous devons travailler afin de ne pas être envahis par des tentations contre-transférentielles qui substitueraient le jugement et la condamnation à la compréhension de leur attitude.
Les parents qui consultent avec leurs jeunes sont le plus souvent dans un état d’impuissance et de grande souffrance narcissique, ce que camouflent mal les griefs qu’ils peuvent avoir à l’égard de leur progéniture. Même si ceux-ci ont une grande teneur agressive, le seul fait de les exprimer est une manière implicite de dire en même temps leur sentiment d’échec. Et ceci est d’autant plus douloureux pour eux, comme démarche, que leurs idéaux étaient initialement très exigeants.
Du côté des processus cliniques, prendre en charge des parents d’adolescents en souffrance, c’est les mettre en situation de revisiter leur propre adolescence et, à travers elle, les issues pubertaires de leur névrose infantile. Ce qui signifie que les troubles de l’adolescent peuvent trouver, dans ce qu’ils provoquent de désorganisation ou de décompensation familiale, un sens évident, mais ce qui signifie surtout qu’ils risquent de contraindre à ouvrir des placards où gisent les squelettes que l’histoire a préféré oublier.
L’accompagnement des parents, nécessaire, indispensable, est donc un travail à risque qui a ses règles. Il supporte mal les improvisations.
J’ai choisi de parler de l’accompagnement des adolescents phobiques scolaires parce qu’il s’agit d’une problématique beaucoup plus importante qu’on ne le croit, qui est de plus en plus souvent maquillée sous des notions comportementales (les adolescents décrocheurs, inadaptés ou violents), ou sociologiques (la phobie sociale, les retirés, sur le modèle des hikikomoris japonais), alors que la phobie scolaire, certes mal nommée, est une entité qui est par définition un trouble psychopathologique fréquent non seulement dans la petite enfance mais à la puberté et qui témoigne non seulement de la fragilité du moi mais d’une paralysie des mécanismes de pensée qui ne permettent plus d’en élaborer les causes et les remèdes.
Les parents font ce qu’ils peuvent et ne sont, en aucune façon, responsables de la pathologie de leurs enfants. C’est une affirmation qui a ses limites dans le cas des violences agies ou des sévices corporels volontaires et sadiques, mais c’est une réalité avec laquelle nous devons travailler afin de ne pas être envahis par des tentations contre-transférentielles qui substitueraient le jugement et la condamnation à la compréhension de leur attitude.
Les parents qui consultent avec leurs jeunes sont le plus souvent dans un état d’impuissance et de grande souffrance narcissique, ce que camouflent mal les griefs qu’ils peuvent avoir à l’égard de leur progéniture. Même si ceux-ci ont une grande teneur agressive, le seul fait de les exprimer est une manière implicite de dire en même temps leur sentiment d’échec. Et ceci est d’autant plus douloureux pour eux, comme démarche, que leurs idéaux étaient initialement très exigeants.
Du côté des processus cliniques, prendre en charge des parents d’adolescents en souffrance, c’est les mettre en situation de revisiter leur propre adolescence et, à travers elle, les issues pubertaires de leur névrose infantile. Ce qui signifie que les troubles de l’adolescent peuvent trouver, dans ce qu’ils provoquent de désorganisation ou de décompensation familiale, un sens évident, mais ce qui signifie surtout qu’ils risquent de contraindre à ouvrir des placards où gisent les squelettes que l’histoire a préféré oublier.
L’accompagnement des parents, nécessaire, indispensable, est donc un travail à risque qui a ses règles. Il supporte mal les improvisations.
J’ai choisi de parler de l’accompagnement des adolescents phobiques scolaires parce qu’il s’agit d’une problématique beaucoup plus importante qu’on ne le croit, qui est de plus en plus souvent maquillée sous des notions comportementales (les adolescents décrocheurs, inadaptés ou violents), ou sociologiques (la phobie sociale, les retirés, sur le modèle des hikikomoris japonais), alors que la phobie scolaire, certes mal nommée, est une entité qui est par définition un trouble psychopathologique fréquent non seulement dans la petite enfance mais à la puberté et qui témoigne non seulement de la fragilité du moi mais d’une paralysie des mécanismes de pensée qui ne permettent plus d’en élaborer les causes et les remèdes.
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