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Sagot :
Bonjour
Pour le philosophe Hume, la conscience repose sur les expériences sensibles. Le moi se voit au travers des perceptions, ainsi « je perçois donc je suis, je me perçois donc j’existe ». La conscience passe par la perception extérieure, les sensations, et les perceptions intérieures, idées qui dérivent des perceptions. La conscience de soi est un flux perpétuel de perception, notre conscience n’est pas stable, on ne peut fixer la pensée puisque notre esprit est constitué de successions de perceptions. Le moi est une illusion de notre esprit intérieur, du flux perpétuel de nos perceptions. Le moi est quelque chose d’insaisissable.
Les progrès de la science peuvent nous éclairer sur l’existence d’un inconscient. Notamment dans les neurosciences qui décrivent l’activité du cortex cérébral. Nous avons plus de 120 milliards de neurones et la conscience n’émerge qu’à un certain niveau de connections neuronales. On a découvert avec la science que la conscience émerge de l’inconscient, une partie de l’activité cérébrale échappe donc à notre conscience. Le professeur Ned Block a mis en évidence un inconscient fonctionnel non pas pulsionnel. La science remet donc en question l’hypothèse de l’inconscient grâce aux progrès et aux recherches. Freud vers la fin de sa vie est persuadé que les progrès en biologie remettraient en question ses hypothèses et il est convaincu que tout le phénomène psychique repose sur un support neurologique. Les sciences disent que toute pathologie mentale repose sur un disfonctionnement plus ou moins grand au niveau des connections neuronales.
Ainsi, la conscience de soi n’est possible qu’à un certain niveau dans l’échelle du vivant. Niveau qui permet aussi de faire des choix, ce qui est le propre de la conscience. Mais la conscience signifie aussi qu’il existe aussi un inconscient, comme nous l’explique Freud, et qu’une partie de notre être nous est inconnu. De plus, les progrès de la science apportent une nouvelle approche sur la conscience. La conscience de soi n’est pas forcément une connaissance de soi. Se connaitre revient à réfléchir sur soi-même en tant que sujet, pour cela la conscience suffit si ce n’est pas une conscience spontanée mais réfléchie puisqu’il convient de longtemps réfléchir sur soi-même pour se connaitre.
La science se situe au niveau du comment et la psychanalyse au niveau de l’interprétation du trouble comportemental, ainsi il serait intéressant de les combiner pour arriver à une meilleure connaissance de l’être humain. Ainsi, Jean-Didier Vincent, professeur de médecine, nous dit qu’on ne traite pas le corps sans traiter l’esprit, et donc que la psychanalyse est toujours utile. Ceci se replace dans l’avancée des sciences et sur le chemin la conscience de l’homme par lui-même. Nous rencontrons ainsi à nouveau Socrate avec "connais-toi toi-même".
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