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dans une lettre adressé a ses parents un soldat raconte et décrit sa vie dans les tranches
quelqu'un peut me répondre rapidement svp merci​

Sagot :

Bonjour,

Mes chers parents,

A peine la guerre est commencée, que nous, soldats commençons à en avoir assez de se battre, assez des conditions de vies pénibles, assez de la peur de mourir à tout instant, assez de ne pas savoir si nous reverrons un jour nos proches ou non et encore beaucoup d'autres raisons qui créent une immense lassitude.

J'aimerais demander une trêve par certains moments, je ne demande qu'un peu de repos, je vis dans la misère, le désespoir de la paix et je trouve cette guerre monstrueusement stupide et violente. Ils sont partout, nous sommes cernés, notre enlisement survient rapidement et nous ne savons plus comment nous en défaire.

Je ne suis pas préparé à cette guerre, je pense que je vais y rester, je veux vous dire que je vous aime avant de vous quitter. Je ne veux plus chasser l'homme, je ne veux plus me cacher, le bruit de ces mitrailleuses et de ces fusils me rendent sourds, je rêve de silence, je rêve d'un peu de chance. J'ai une envie de révolte, je pense que nous subissons de la manipulation, nous servons de chair à canon pour ces ennemis soldats.

Je crois que je préfère périr plutôt que de terminer gravement blessé, je serais alors une charge pour toi, et je ne m'accepterais jamais. Je perds l'espoir d'une autre vie, je perds l'espoir de te serrer dans mes bras, de te chérir et de t'aimer encore.

Leur armement est bien meilleur que le nôtre, il est meurtrier et je vis ou plutôt je survis dans une violence inenvisageable tout en connaissant de grandes souffrances physiques et morales ; Certains de mes collègues se suicident par désespoir.  

Je meurs sans vous, je meurs là-bas ...

Je vous aime.

Votre fils qui vous embrasse tendrement.

Ma chère famille,
Je vais vous donner un peu de mes nouvelles, que je me porte toujours très bien ; pour le moment. J’ai reçu votre lettre avec un mandat de dix francs. Je ne suis pas blessé, les autres ont eu mal mais pas moi. Mon camarade Bilien Sébastien est mort ; il a été tué par un canon. Il est ici, tout prêt de moi, à quatre mètres. Dites-le à ses parents, c’est triste, mais c’est aujourd’hui son tour et a d’autres demain.
Nous sommes tous les jours au feux, depuis dix jours, sans même dormir.
Ô chère famille, la guerre est bien triste. Je vous embrasse de loin. Ne vous faites pas trop de bile pour moi.
Toujours plein de courage, « prénom de ton soldat »