bonjour j'aurais besoin d'aide pour cette exercice
Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais
autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet
plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une
fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins
intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux
vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre,
toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec
son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette
femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en
pleurant.
Si c’eût été un pauvre vieux homme, j’aurais refait la sienne tout aussi
aisément.
Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? »
Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à
sentir que je suis et ce que je suis ?
1) Celui qui regarde par la fenêtre se trouve-t-il à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitation