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Sagot :
Bonjour,
pour répondre à une question, il faut la lire rt la comprendre. Pour cela, il faut l'analyser.
Tout d'abord, la question est dite fermée. Elle n'appelle comme réponse que oui, non et peut-être. Dès lors, ta réponse doit prendre cette forme. Cela s'appelle un plan didactique : thèse : oui ou non, antithèse : non ou oui, synthèse : oui mais ou non mais. L'essentiel est donc d'argumenter. Tu vas présenter 2 ou 3 arguments par partie, les expliquer, les illustrer avec un ou plusieurs exemples ou références philosophiques et conclure.
Puis, il va te falloir analyser la question :
peut : verbe pouvoir au présent. 2 idées. D'une part, pouvoir évoque la possibilité et s'oppose à devoir et l'idée d'obligation. D'autre part, il est au présent avec un sens de vérité générale.
on : pronom personnel indéfini ou à idée collective. Qui est " on " ?
déclarer : ce verbe évoque l'environnement du droit, de la loi. La question est donc placée sur le terrain législatif.
un droit : déterminant article indéfini. Il y a une idée mais pas de concrétisation. C'est de l'ordre de la théorie. Il y a également, une restriction. Le droit est l'ensemble des règles. Un droit se limite à une reconnaissance d'une liberté.
au bonheur : le déterminant article défini au ( à le ) suppose que l'on parle du bonheur et non d'un bonheur. Existe t il le bonheur cad une notion collective, générale, objective ? Ou n'existe t il que des bonheurs cad des idées individuelles, personnelles, subjectives ? Le concept de bonheur a beaucoup évolué avec les époques et les influences. je te renvoie vers l'article Wikipedia sur le bonheur pour voir cet historique. Mais, en gros, le bonheur dépend de qui le conceptualise. Chez les Antiques, la question est liée à la nature et à l'essence de l'homme. Puis jusqu'au 16e, la religion impose sa vision. Avec l'humanisme, le bonheur va être lié à la raison-connaissance. Avec les Classiques du 17e, la morale va intervenir. Le bonheur vient avec la raison-morale. Les lumières du 18e vont associer au bonheur la raison-réflexion et commencer à réfléchir à un bonheur collectif. Puis au 19e, le bonheur n'est plus individuel. Il est vu comme un objectif purement collectif. Certains vont même jusqu'à nier l'idée de bonheur. Le 20e démontre que la réalité ( 2 guerres mondiales, ... ) souligne la difficulté de définir voire conceptualiser le bonheur. Mais va s'imposer une idée du bonheur liée à la consommation et un retour à un bonheur individuel avec le développement personnel.
De cette analyse se dégage une question : le bonheur est il universel ?
Décréter un droit au bonheur c'est affirmer que chacun peut y prétendre. Mais sans définir ce bonheur, c'est un voeu pieux.
J'espère que ça t'aidera.
Bonne soirée
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