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Bonsoir,
J'ai un commentaire de texte à faire sur le poème "l'invention" de André Chénier.

Il faut faire une introduction, une problématique et un plan.
Ce n'est évidemment pas sur tout le poème, mais il est assez long quand même puisque c'est du vers : "ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise" à "des traits de vingts beautés forme la beauté même"

Si quelqu'un pouvait déjà m'expliquer le sens de ce poème (donc tout le poème à partir du premier vers que j'ai écrit jusqu'au dernier), ça serait vraiment adorable, c'est à rendre pour dimanche :)

Merci d'avance :)​

Sagot :

Réponse :

I. Ce qui caractérise l'inventeur

- ce qu'il n'est pas : reprise anaphorique

- ce qu'il doit faire : des impératifs d'injonction

II. Le poème de Chénier  comme un credo pétique

- la raison , la mesure : pas de transports déréglés, pas de fièvre, pas de chaos (des images : lion, colosse, fantîomes monstrueux ;;;

- le coeur  comme le pinceau de la beauté (métaphore)

Explications :

Ce n’est qu’aux inventeurs que la vie est promise :

Nous voyons les enfans de la fière Tamise,

De toute servitude ennemis indomptés,

Mieux qu’eux, par votre exemple, à vous vaincre excités.

Osons ; de votre gloire éclatante et durable

Essayons d’épuiser la source inépuisable.

Mais inventer n’est pas, en un brusque abandon,

Blesser la vérité, le bon sens, la raison ;

Ce n’est pas entasser, sans dessein et sans forme,

Des membres ennemis en un colosse énorme ;

Ce n’est pas, élevant des poissons dans les airs,

À l’aile des vautours ouvrir le sein des mers ;

Ce n’est pas, sur le front d’une nymphe brillante,

Hérisser d’un lion la crinière sanglante :

Délires insensés ! fantômes monstrueux !

Et d’un cerveau malsain rêves tumultueux !

Ces transports déréglés, vagabonde manie,

Sont l’accès de la fièvre et non pas du génie :

D’Ormus et d’Ariman ce sont les noirs combats,

Où partout confondus, la vie et le trépas,

Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,

Luttent sans être unis ; mais l’esprit de lumière

Fait naître en ce chaos la concorde et le jour ;

D’élémens divisés il reconnaît l’amour,

Les rappelle ; et partout, en d’heureux intervales,

Sépare et met en paix les semences rivales.

Ainsi donc, dans les arts l’inventeur est celui

Qui peint ce que chacun pût sentir comme lui,

Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,

Étale et fait briller leurs richesses secrètes ;

Qui, par des nœuds certains, imprévus et nouveaux,

Unissant des objets qui paraissaient rivaux,

Montre et fait adopter à la nature mère

Ce qu’elle n’a point fait, mais ce qu’elle a pu faire ;

C’est le fécond pinceau qui, sûr dans ses regards,

Retrouve un seul visage en vingt belles épars ;

Les fait renaître ensemble, et par un art suprême

Des traits de vingt beautés forme la beauté même.

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