bonjour pourriez-vous svp merci d'avance m'aider Persécuté, proscrit¹, chassé de son asile,
Pour avoir appelé les choses par leur nom,
Un pauvre philosophe errait de ville en ville, Emportant avec lui tous ses biens, sa raison.
Un jour, qu'il méditait sur le fruit de ses veilles², C'était dans un grand bois, il voit un chat-huant³
Entouré de geais, de corneilles, Qui le harcelaient en criant :
« C'est un coquin, c'est un impie",
Un ennemi de la patrie !
Il faut plumer vif: oui, oui, plumons, plumons; Ensuite nous le jugerons. >>
Et tous fondaient sur lui; la malheureuse bête, Tournant et retournant sa bonne et grosse tête, Leur disait, mais en vain, d'excellentes raisons.
Touché de son malheur, car la philosophie Nous rend plus doux et plus humains,
Notre sage fait fuir la cohorte ennemie,
Puis dit au chat-huant: « Pourquoi ces assassins En voulaient-ils à votre vie ?
Que leur avez-vous fait ? » L'oiseau lui répondit :
« Rien du tout; mon seul crime est d'y voir clair la nuit. >>
Questions d'analyse
1. Expliquez en quoi ce texte est une fable. Pour cela vous pouvez expliquer, plus spécifiquement, ce qui arrive à chacun des personnages et mettre leurs aventures en relation.