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Bonjour à tous. J'espère que vous allez bien. J'aimerai le texte que je dois apprendre. Mais j'ai que le titre et je ne trouve pas sur internet. Je vous en remercie ce qui m'aideront. Bonne chance
Titre: Le Misanthrope de Molière: le portrait de la prude Arsinoé par la coquette Célimène.

Sagot :

Réponse :

Je crois qu'il se trouve dans la scène 4 de l'acte III su Misanthrope

A toi de voir quel est l'extrait précis.

CÉLIMÈNE  

 Madame, j’ai beaucoup de grâces à vous rendre,

Un tel avis m’oblige, et loin de le mal prendre,  

915  J’en prétends reconnaître, à l’instant, la faveur,

Par un avis, aussi, qui touche votre honneur :

Et, comme je vous vois vous montrer mon amie,

En m’apprenant les bruits que de moi l’on publie,

Je veux suivre, à mon tour, un exemple si doux,  

920  En vous avertissant, de ce qu’on dit de vous.

En un lieu, l’autre jour, où je faisais visite,

Je trouvai quelques gens, d’un très rare mérite,

Qui parlant des vrais soins d’une âme qui vit bien,

Firent tomber, sur vous, Madame, l’entretien.  

925  Là, votre pruderie, et vos éclats de zèle,

Ne furent pas cités comme un fort bon modèle :

Cette affectation d’un grave extérieur,

Vos discours éternels de sagesse, et d’honneur,

Vos mines, et vos cris, aux ombres d’indécence,  

930  Que d’un mot ambigu, peut avoir l’innocence ;

Cette hauteur d’estime où vous êtes de vous,

Et ces yeux de pitié, que vous jetez sur tous ;

Vos fréquentes leçons, et vos aigres censures,

Sur des choses qui sont innocentes, et pures ;  

935  Tout cela, si je puis vous parler franchement,

Madame, fut blâmé, d’un commun sentiment.

À quoi bon, disaient-ils, cette mine modeste,

Et ce sage dehors, que dément tout le reste ?

Elle est, à bien prier, exacte au dernier point,  

940  Mais elle bat ses gens, et ne les paye point.

Dans tous les lieux dévots, elle étale un grand zèle,

Mais elle met du blanc, et veut paraître belle ;

Elle fait des tableaux couvrir les nudités,

Mais elle a de l’amour pour les réalités.  

945  Pour moi, contre chacun, je pris votre défense,

Et leur assurai fort, que c’était médisance ;

Mais tous les sentiments combattirent le mien,

Et leur conclusion fut, que vous feriez bien,

De prendre moins de soin des actions des autres,  

950  Et de vous mettre, un peu, plus en peine des vôtres.

Qu’on doit se regarder soi-même, un fort long temps,

Avant que de songer à condamner les gens ;

Qu’il faut mettre le poids d’une vie exemplaire,

Dans les corrections qu’aux autres, on veut faire ;  

955  Et qu’encor, vaut-il mieux s’en remettre au besoin,

À ceux à qui le Ciel en a commis le soin.

Madame, je vous crois, aussi, trop raisonnable,

Pour ne pas prendre bien, cet avis profitable,

Et pour l’attribuer qu’aux mouvements secrets,  

960  D’un zèle qui m’attache à tous vos intérêts.