Réponse:
Pouvoir faire ce que l'on veut ». Cela semble être une définition assez intuitive et généralement partagée de ce que signifie « être libre ». Malgré ses apparences banales, plusieurs philosophes politiques importants l'ont défendue depuis la Modernité.
Explications:
Dans Léviathan, Thomas Hobbes affirme en effet qu'« un homme libre est celui qui (...) n'est pas empêché de faire ce qu'il a la volonté de faire [1] ». David Hume, quant à lui, écrit que la liberté est « un pouvoir d'agir ou de ne pas agir selon les déterminations de la volonté [2] ». Dans son essai sur la liberté, John Stuart Mill soutient qu'elle « consiste à faire ce qu'on désire [3] ». La tradition philosophique française a aussi des représentants qui adoptent ce langage pour décrire ce qu'est la liberté. Voltaire, par exemple, nous dit que « quand je peux faire ce que je veux, voilà ma liberté [4] ». Une approche semblable a aussi été défendue plus récemment. Amartya Sen affirme notamment que « [l]'évaluation de la liberté qu'un certain ensemble d'options me procure doit dépendre substantiellement de la valeur que j'accorde aux éléments qui sont inclus dans cet ensemble [5] ». On constate que ces définitions de la liberté accordent toutes une place d'importance à la volonté, aux souhaits ou aux préférences des individus dans la détermination de leur liberté. Pour ces auteurs, être libre, c'est posséder une certaine capacité d'action qui permette de réaliser notre volonté. On dit de cette définition qu'elle fait dépendre la liberté des préférences individuelles, puisque le contenu des préférences d'un agent devrait être connu avant de pouvoir dire s'il est libre.
