Réponse :
Pour Baudelaire, l'Ennemi était le temps qui mange la vie. Lamartine demandait : "Ô temps suspend ton vol". Apollinaire dans le Pont Mirabeau constate : "Les jours s’en vont je demeure". Quand à Ronsard, il conseille de cueillir le jour, de profiter de l'instant, c'est dire que le thème du temps est un thème poétique éternel. Qui n'a rêvé d'être maître du temps ou maître des horloges ?
I. Le temps nous échappe :
On veut rattraper le temps perdu. On court après le temps. On demande une petite minute. Les expressions de la vie courante ne manquent pas pour montrer que nous vivons dans une course effrénée et que nous manquons de temps comme l'homme pressé. L'agenda nous presse, les activités s'accumulent, nos montres nous rappellent à l'ordre, le réveil commande. Et le temps passe et nous vieillissons : "on ne voit pas le temps passer"
iI. Apprendre à compter nos jours, à profiter de l'instant :
Si nous ne pouvons arrêter la marche des aiguilles et la successions du jour de la nuit, des saisons, nous pouvons profiter du temps qui passe, vivre au présent et non dans l'avenir, préférer aujourd'hui à demain. Il faut de poser, s'obliger à s'arrêter pour regarder, pour écouter, accueillir le silence hors de soi et en soi. Perdre son temps aussi. Il faut du temps pour apprivoiser une rose disait le Petit Prince. Il faut prendre le temps d'aimer, de voir les enfants grandir, de parler, de jouer.
Que nous ne disions pas comme la chanson : 'j'ai oublié de vivre" !"
