Je t'ai laissé partir au loin à l'aventure...
Dans l'ombre d'une tour, seule, tu m'as laissée.
Elle envahit mon coeur sans fin de son murmure.
Et toute la journée, j'attends de te trouver.
A l'aube, je regarde partir des soldats,
Qui comme toi combattent en payant de leur vie.
Mes soeurs, inquiètes, pleurent aussi comme moi.
Le jour comme la nuit, je souffre une agonie.
Quand donc arrivera la fin de ce calvaire,
Où mon coeur souffre de voir le vide au matin ?
Toute la vie, je languis, je rêve et j'espère
Qu'au soir tu viennes frapper à ma porte afin
De combler un peu tous mes désirs et mes voeux.
Permets-moi de dire encor que tu vaux de l'or,
Près de moi et non quand tu te bats comme un dieu !
Je redoute le jour où te prendra la mort...
