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Sieste
La sombre forêt, où la roche
Est pleine d’éblouissements
Et qui tressaille à mon approche,
Murmure avec des bruits charmants.

Les fauvettes font leur prière ;
La terre noire après ses deuils
Refleurit, et dans la clairière
Je vois passer les doux chevreuils.

Voici la caverne des Fées
D’où fuyant vers le bleu des cieux,
Montent des chansons étouffées
Sous les rosiers délicieux.

Je veux dormir là toute une heure
Et goûter un calme sommeil,
Bercé par le ruisseau qui pleure
Et caressé par l’air vermeil.

Et tandis que dans ma pensée
Je verrai, ne songeant à rien,
Une riche étoffe tissée
Par quelque Rêve aérien,

Peut-être que sous la ramure
Une blanche Fée en plein jour
Viendra baiser ma chevelure
Et ma bouche folle d’amour.

Avril 1842.
Théodore de Banville, Les Cariatides (1842)









Versification: combien de strophes? type de rimes?
Recopiez la première strophe et découpez chaque vers de manière à faire apparaître les syllabes. Comment ces vers s'appellent-ils?
Relevez les deux champs lexicaux suivants: “nature” et “endormissement”
Les éléments de la nature sont très souvent caractérisés par un adjectif qualificatif, relevez tous les adjectifs qualificatifs du poème.
La personnification est une figure de style qui consiste à donner des caractéristiques humaines à ce qui n’est pas humain. Citez plusieurs exemples dans ce poème.


Sagot :

Réponse :

1. Le poème se compose de 6 strophes de 4 vers donc de 6 quatrains.

2. Le mètre : les vers ont 8 syllabes, ce sont des octosyllabes.

La/ som/bre /fo/rêt/, où/ la/ roche/

Est/ plei/ne/ d'é/blou/is/se/ments/

Et / qui/ tres/saille/ à/ mon/ ap/proche/,

Mur/mure/ a/vec/ des/ bruits/ char/mants/.

3. Le champ lexical de la nature (en gras)

Le champ lexical de l'endormissement (en italiques)

Les adjectifs qualificatifs sont soulignés

Sieste

La sombre forêt, où la roche

Est pleine d'éblouissements

Et qui tressaille à mon approche,

Murmure avec des bruits charmants.

Les fauvettes font leur prière ;

La terre noire après ses deuils

Refleurit, et dans la clairière

Je vois passer les doux chevreuils.

Voici la caverne des Fées

D'où fuyant vers le bleu des cieux,

Montent des chansons étouffées

Sous les rosiers délicieux.

Je veux dormir là toute une heure

Et goûter un calme sommeil,

Bercé par le ruisseau qui pleure

Et caressé par l'air vermeil.

Et tandis que dans ma pensée

Je verrai, ne songeant à rien,

Une riche étoffe tissée

Par quelque Rêve aérien,

Peut-être que sous la ramure

Une blanche Fée en plein jour

Viendra baiser ma chevelure

Et ma bouche folle d'amour.

4. Les personnifications :

- la forêt qui tressaille

- les fauvettes font leur prière

- la terre après ses deuils

- le ruisseau qui pleure