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bonjour je dois faire un commentaire de texte sur LE PONT de victor hugo et j'ai rien compris pouvais vous m'aider ​

Sagot :

Réponse :

Le poème le Pont fait partie du recueil : Les Contemplations publié en 1856. Il s'agit d'un poème lyrique où le poète exprime un état d'âme  profondément pessimiste.

I. Un poète désespéré

- Une atmosphère sinistre (ténèbres, infini muet, abîme, ombre, fantôme...

- Un champ lexical dominant

- un état d'âme  fait de douleur et de solitude : "perdu, personne, deuil, effroi"

II. La recherche de Dieu

- une quête spirituelle : "Dieu comme une sombre étoile"

- Un Dieu lointain, muet ?

- La réponse fantastique : un fantôme qui parle et répond

III. La symbolique du pont

- le moyen d'accès

- le lien entre deux mondes

- la prière

Explications :

J’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîme

Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime,

Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait.

Je me sentais perdu dans l’infini muet.

Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile,

On apercevait Dieu comme une sombre étoile.

Je m’écriai : — Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,

Pour traverser ce gouffre où nul bord n’apparaît,

Et pour qu’en cette nuit jusqu’à ton Dieu tu marches,

Bâtir un pont géant sur des millions d’arches.

Qui le pourra jamais ! Personne ! ô deuil ! effroi !

Pleure ! — Un fantôme blanc se dressa devant moi

Pendant que je jetai sur l’ombre un œil d’alarme,

Et ce fantôme avait la forme d’une larme ;

C’était un front de vierge avec des mains d’enfant ;

Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;

Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.

Il me montra l’abîme où va toute poussière,

Si profond, que jamais un écho n’y répond ;

Et me dit : — Si tu veux je bâtirai le pont.

Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.

— Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : — La prière.

Jersey, décembre 1852.

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