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Sagot :
Le Second Empire est une période remarquable de modernisation économique, sociale, financière, et urbanistique pour la France, souvent masquée par la honte de la défaite de Sedan, en 1870.
1. La volonté de l'empereur
• Dans toute l'Europe occidentale, la période du Second Empire correspond à une phase de croissance économique qui ne s'affaiblit que vers 1865. Napoléon III bénéficie de ce contexte favorable, l'encourage et l'exploite intelligemment pour développer l'économie française, permettant un certain décollage industriel.
• Le Second Empire est sans doute le premier régime français à privilégier des objectifs économiques. Avant de devenir empereur, Louis-Napoléon a publié quelques brochures dans ce domaine : sa pensée est à la fois originale et hétéroclite. Soucieux d'apporter une réponse aux problèmes sociaux de son temps, il s'inspire du saint-simonisme, qui préconise une société fraternelle en vue du bien commun. Le libre-échange doit entraîner une prospérité générale et donc une amélioration de la condition ouvrière. Dans cette perspective, il conclut avec l'Angleterre le traité de libre-échange de 1860.
• L'État réalise de très importants investissements, au point d'augmenter lourdement la dette publique. Napoléon III n'hésite pas à utiliser sa fortune personnelle pour financer certains projets comme la bonification de terres agricoles, notamment en Sologne. Il développe également des fermes modèles sur ses propriétés.
II. Les grandes réalisations
• L'une des principales initiatives de Napoléon III est la révolution des transports. Six grandes compagnies de chemin de fer sont créées, la longueur des voies ferrées est multipliée par cinq. Le commerce intérieur peut alors s'épanouir dans ce qui apparaît pour la première fois comme un véritable marché national. Des ports déjà relativement importants comme Le Havre, Bordeaux et Marseille sont agrandis, d'autres sont créés, comme Saint-Nazaire. Ils abritent une flotte moderne et nombreuse. Enfin, les villes les plus importantes sont reliées par le télégraphe.
• De grands travaux sont entrepris à travers tout le pays. La capitale est réaménagée, sous la direction du baron Georges Haussmann (1809-1881), préfet de la Seine de 1853 à 1870. Une nouvelle enceinte fortifiée, plus large, est érigée ; un système d'éclairage au gaz, un réseau d'adduction d'eau potable et des égouts sont mis en place. De larges avenues sont percées à travers les vieux quartiers. Elles améliorent la circulation, embellissent la ville mais facilitent aussi la répression en cas d'insurrection populaire (elles rendent possible l'emploi de la cavalerie et de l'artillerie). Les Halles, construites au centre de la ville, approvisionnent les Parisiens ; les premiers grands magasins (Au Bon marché, décrit par Zola dans Au bonheur des dames) concurrencent les petits commerces.
• Enfin, le système bancaire français connaît un développement remarquable sous le Second Empire. Les banques familiales comme celle des Rothschild continuent de prospérer mais elles sont concurrencées par de grandes banques de dépôt ou d'affaires, comme le Crédit Lyonnais (1863) ou la Société générale (1864). Elles drainent l'épargne des Français et investissent leurs fonds dans l'industrie et le commerce. Ces banques sont le véritable moteur de la croissance. Sous l'Empire, les Français se familiarisent également avec les chèques et les billets de banques.
III. Les limites du développement économique
• La société française ne bénéficie cependant pas pleinement des mutations économiques. La vie et le travail de la paysannerie française varient peu (voir le tableau de Léon Lhermitte en 1882, La Paye des moissonneurs, ou celui de Jean-François Millet en 1858, L'Angélus).
• Napoléon III se préoccupe sincèrement de la condition ouvrière, encourageant la charité et l'assistance. En 1864, il autorise le droit de grève et permet l'existence de certains syndicats. Mais le régime s'oppose à tout trouble de l'ordre et ne parvient pas à s'attacher le mouvement ouvrier.
• Une ambitieuse réforme de l'éducation est proposée par le ministre Victor Duruy à partir de 1863 : développer une instruction primaire gratuite et obligatoire, ainsi que des cours pour les adultes et les jeunes filles. Ces idées laïques déplaisent cependant aux catholiques : Duruy a le plus grand mal à obtenir des crédits et ne peut réaliser l'intégralité de ses projets. La réforme de l'armée est également un échec. La mauvaise préparation des troupes, la piètre qualité des officiers et la vétusté du matériel sont à l'origine de la cuisante défaite de 1870.
1. La volonté de l'empereur
• Dans toute l'Europe occidentale, la période du Second Empire correspond à une phase de croissance économique qui ne s'affaiblit que vers 1865. Napoléon III bénéficie de ce contexte favorable, l'encourage et l'exploite intelligemment pour développer l'économie française, permettant un certain décollage industriel.
• Le Second Empire est sans doute le premier régime français à privilégier des objectifs économiques. Avant de devenir empereur, Louis-Napoléon a publié quelques brochures dans ce domaine : sa pensée est à la fois originale et hétéroclite. Soucieux d'apporter une réponse aux problèmes sociaux de son temps, il s'inspire du saint-simonisme, qui préconise une société fraternelle en vue du bien commun. Le libre-échange doit entraîner une prospérité générale et donc une amélioration de la condition ouvrière. Dans cette perspective, il conclut avec l'Angleterre le traité de libre-échange de 1860.
• L'État réalise de très importants investissements, au point d'augmenter lourdement la dette publique. Napoléon III n'hésite pas à utiliser sa fortune personnelle pour financer certains projets comme la bonification de terres agricoles, notamment en Sologne. Il développe également des fermes modèles sur ses propriétés.
II. Les grandes réalisations
• L'une des principales initiatives de Napoléon III est la révolution des transports. Six grandes compagnies de chemin de fer sont créées, la longueur des voies ferrées est multipliée par cinq. Le commerce intérieur peut alors s'épanouir dans ce qui apparaît pour la première fois comme un véritable marché national. Des ports déjà relativement importants comme Le Havre, Bordeaux et Marseille sont agrandis, d'autres sont créés, comme Saint-Nazaire. Ils abritent une flotte moderne et nombreuse. Enfin, les villes les plus importantes sont reliées par le télégraphe.
• De grands travaux sont entrepris à travers tout le pays. La capitale est réaménagée, sous la direction du baron Georges Haussmann (1809-1881), préfet de la Seine de 1853 à 1870. Une nouvelle enceinte fortifiée, plus large, est érigée ; un système d'éclairage au gaz, un réseau d'adduction d'eau potable et des égouts sont mis en place. De larges avenues sont percées à travers les vieux quartiers. Elles améliorent la circulation, embellissent la ville mais facilitent aussi la répression en cas d'insurrection populaire (elles rendent possible l'emploi de la cavalerie et de l'artillerie). Les Halles, construites au centre de la ville, approvisionnent les Parisiens ; les premiers grands magasins (Au Bon marché, décrit par Zola dans Au bonheur des dames) concurrencent les petits commerces.
• Enfin, le système bancaire français connaît un développement remarquable sous le Second Empire. Les banques familiales comme celle des Rothschild continuent de prospérer mais elles sont concurrencées par de grandes banques de dépôt ou d'affaires, comme le Crédit Lyonnais (1863) ou la Société générale (1864). Elles drainent l'épargne des Français et investissent leurs fonds dans l'industrie et le commerce. Ces banques sont le véritable moteur de la croissance. Sous l'Empire, les Français se familiarisent également avec les chèques et les billets de banques.
III. Les limites du développement économique
• La société française ne bénéficie cependant pas pleinement des mutations économiques. La vie et le travail de la paysannerie française varient peu (voir le tableau de Léon Lhermitte en 1882, La Paye des moissonneurs, ou celui de Jean-François Millet en 1858, L'Angélus).
• Napoléon III se préoccupe sincèrement de la condition ouvrière, encourageant la charité et l'assistance. En 1864, il autorise le droit de grève et permet l'existence de certains syndicats. Mais le régime s'oppose à tout trouble de l'ordre et ne parvient pas à s'attacher le mouvement ouvrier.
• Une ambitieuse réforme de l'éducation est proposée par le ministre Victor Duruy à partir de 1863 : développer une instruction primaire gratuite et obligatoire, ainsi que des cours pour les adultes et les jeunes filles. Ces idées laïques déplaisent cependant aux catholiques : Duruy a le plus grand mal à obtenir des crédits et ne peut réaliser l'intégralité de ses projets. La réforme de l'armée est également un échec. La mauvaise préparation des troupes, la piètre qualité des officiers et la vétusté du matériel sont à l'origine de la cuisante défaite de 1870.
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