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Texte :
A une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Baudelaire, « À une passante », Les Fleurs du mal, 1857


1) expliquez en quoi ce poème est lyrique.

2) relevez 3 procédés littéraires : figure de style, champ lexical.…

3) Expliquez ces procédés : dire ce qu’ils créent comme effet dans le texte,
expliquez pourquoi l’auteur les utilise.

4) relevez les éléments qui créent de la musicalité dans ce poème
Aidez moi svp

Sagot :

Réponse :

1. Le poème est lyrique car il exprime des réactions, des sensations personnelles et le poète dit JE et s'implique dans l'énoncé (me, moi, je )

3. Les figures de style :

- "La rue assourdissante autour de moi hurlait" (personnification)

- "sa jambe de statue." (métaphore)

- "crispé comme un extravagant," (comparaison)

- champ lexical de la beauté : longue, mince, agile, noble

3. Ces procédés créent un effet de mystère.

4. Assonances : ou

Allitérations : t

Explications :

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.

Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,

Une femme passa, d'une main fastueuse

Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.

Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,

Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté

Dont le regard m'a fait soudainement renaître,

Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !

Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,

Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

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