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Sagot :
Réponse:
Le premier témoignage d'un intérêt apporté au personnage de Tri-boulet remonte très loin puisqu'il ne s'agit rien moins que d'un article de juin 1823 sur Walter Scott, article publié dans la Muse française, et reproduit avec quelques modifications dans Littérature et Philosophie mêlées''. Hugo rectifie à ce propos une formule de Walter Scott dans Quentin Durward, rectification manifestement fausse. Triboulet n'ayant jamais été le fou de François Ier, mais celui de Louis XII2. D'où Hugo connaissait-il Triboulet ? Nous inclinerions à croire que l'origine est dans Brantôme qui attribue à Triboulet le rôle de fou des deux rois Louis XII et François Ier, et donne 1536 comme date de sa mort3. Le thème du Fou du Roi occupe sous la restauration l'imagination des romantiques4. Ce n'est pas une invention propre à Hugo : Emile Deschamps avait projeté un Fou du Roi dont Hugo lui-même signale l'existence5. Paul Lacroix, le « bibliophile Jacob », était si intéressé par le personnage du fou de cour, qu'il lui consacre non seulement un roman (en 1830), mais un essai, postérieur évidemment au Roi s'amuse (18376). Hugo lui-même portait suffisamment d'intérêt aux fous de cour pour leur donner dans Cromwell cette part énorme, démesurée, où se mêlent le lyrisme et la dérision, et qu'il justifie à deux reprises dans sa Préface : non seulement le Fou illustre la théorie du grotesque, mais il possède ses références historiques'. Remarquons d'ailleurs que le bibliophile Jacob a pu donner à Hugo sur les fous de cour des renseignements verbaux. Vers 1830, les deux hommes sont très liés, comme en témoignent un certain nombre de lettres2. Ce serait trop dire que d'affirmer que le Fou du Roi, cette dérision vivante de la royauté, est sous la Restauration un personnage banal ; cependant, s'il n'est pas inventé par Hugo, le bouffon recouvre des personnages et des fantasmes très anciens dans la vie et les souvenirs du poète
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