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Sagot :
Devant certaines oeuvres, le spectateur désemparé se demande ce qu'il peut y avoir de beau dans la production de l'artiste, voire si l'on peut encore parler d'art. Le Beau est une valeur à laquelle se réfère traditionnellement l'art, de même que la philosophie se réfère au Vrai et l'éthique au Bien (Kalos, Aléthéia, Agathon). Pour les Grecs, la beauté résidait dans l'harmonie, la justesse des proportions, la correspondance entre l'oeuvre et un modèle idéal. Une oeuvre d'art se distingue d'un objet artisanal par son caractère unique, son absence de finalité et son originalité. Doit-elle cependant être belle ? Nous montrerons dans une première partie que la beauté a longtemps constitué le critère obligé de l'oeuvre d'art, puis nous nous demanderons si le beau réside dans l'oeuvre elle-même, dans l'objet ou dans le regard du spectateur (ou de l'auditeur). Nous montrerons enfin que le créateur n'est soumis à aucune obligation, sinon celle d'obéir à la nécessité intérieure qui le possède et que l'oeuvre d'art ne doit pas nécessairement être belle.
1) Une oeuvre d'art doit nécessairement être belle :
Pour Platon, la beauté existe en soi. L'Idée du Beau est un "archétype" auquel participent toutes les belles choses. Un chose (un beau corps, une belle statue...) est d'autant plus belle qu'elle participe davantage de la beauté idéale (cf. Platon, Le Banquet).
Il y a donc des critères du Beau. Par exemple, les Grecs considéraient que la beauté résidait dans le fait d'avoir les cheveux bouclés et le nez dans le prolongement du front.
2) Pour Aristote (Poétique), la beauté ne réside pas dans l'objet et dans sa plus ou moins grande participation au beau en soi, mais dans la représentation : "Il n'est pas de serpent, ni de monstre odieux qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux." (Nicolas Boileau)
La beauté est-elle la représentation d'une belle chose ou la belle représentation d'une chose ?
Y a-t-il autant de définitions du beau qu'il y a de personnes et/ou de cultures ("Tous les goûts sont dans la nature") ou bien y a-t-il des critères universels de la beauté ?
Pour Kant (Critique du Jugement de goût), "le beau est ce qui plaît universellement sans concept" : tout le monde trouve que c'est beau, mais personne ne peut expliquer pourquoi.
On peut cependant se demander s'il y a des critères universels du beau.
Au XVIIIème siècle, par exemple, une femme devait avoir une petite bouche et le teint très pâle, alors qu'aujourd'hui, elle doit plutôt avoir une grande bouche sensuelle et la peau bronzée. Les objets d'art des peuples premiers que l'on peut admirer quai Branly à Paris nous montrent des critères du beau très éloignés de l'esthétique occidentale.
3) Montrez dans la 3ème partie que l'oeuvre d'art n'a pas pour unique fonction de charmer, mais aussi éventuellement de choquer, de faire réfléchir, d'aiguiser la conscience morale, sociale, politique du spectateur.
L'oeuvre d'art s'est de plus en plus éloignée de la nécessité de réprésenter le beau. Par exemple, l'artiste dadaïste Marcel Duchamp avec ses "ready made" utilise dans les années 30 des objets détournés (un urinoire, un porte-bouteilles) qu'il baptise "oeuvres d'art", qu'il expose dans des galleries d'art et qu'il signe de son nom. Duchamp inaugure la suprématie du "concept" dans l'art contemporain. Certains artistes contemporains comme Damien Hirst tournent délibérément le dos à la beauté et choisissent d'évoquer la laideur ou l'informe.
La réflexion esthétique contemporaine écarte l'idée du beau. L'attention par exemple que Maurice Merleau-Ponty porte aux diverses formes d'art (visuels, plastiques, littéraires, poétiques, etc.) n'est pas tributaire d'un questionnement sur le beau, ni orientée en vue de l'élaboration de critères normatifs de l'art. On ne retrouve pas dans ses travaux un effort de théorisation tentant de cerner ce qui constituerait un chef d'oeuvre, une oeuvre d'art ou encore de l'artisanat. Son objectif est d'abord et avant tout d'analyser les structures à la base de l'expressivité, qui se révèlent invariantes, en enrichissant les considérations sur le langage par une attention aux oeuvres des artistes, des poètes et des écrivains.
1) Une oeuvre d'art doit nécessairement être belle :
Pour Platon, la beauté existe en soi. L'Idée du Beau est un "archétype" auquel participent toutes les belles choses. Un chose (un beau corps, une belle statue...) est d'autant plus belle qu'elle participe davantage de la beauté idéale (cf. Platon, Le Banquet).
Il y a donc des critères du Beau. Par exemple, les Grecs considéraient que la beauté résidait dans le fait d'avoir les cheveux bouclés et le nez dans le prolongement du front.
2) Pour Aristote (Poétique), la beauté ne réside pas dans l'objet et dans sa plus ou moins grande participation au beau en soi, mais dans la représentation : "Il n'est pas de serpent, ni de monstre odieux qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux." (Nicolas Boileau)
La beauté est-elle la représentation d'une belle chose ou la belle représentation d'une chose ?
Y a-t-il autant de définitions du beau qu'il y a de personnes et/ou de cultures ("Tous les goûts sont dans la nature") ou bien y a-t-il des critères universels de la beauté ?
Pour Kant (Critique du Jugement de goût), "le beau est ce qui plaît universellement sans concept" : tout le monde trouve que c'est beau, mais personne ne peut expliquer pourquoi.
On peut cependant se demander s'il y a des critères universels du beau.
Au XVIIIème siècle, par exemple, une femme devait avoir une petite bouche et le teint très pâle, alors qu'aujourd'hui, elle doit plutôt avoir une grande bouche sensuelle et la peau bronzée. Les objets d'art des peuples premiers que l'on peut admirer quai Branly à Paris nous montrent des critères du beau très éloignés de l'esthétique occidentale.
3) Montrez dans la 3ème partie que l'oeuvre d'art n'a pas pour unique fonction de charmer, mais aussi éventuellement de choquer, de faire réfléchir, d'aiguiser la conscience morale, sociale, politique du spectateur.
L'oeuvre d'art s'est de plus en plus éloignée de la nécessité de réprésenter le beau. Par exemple, l'artiste dadaïste Marcel Duchamp avec ses "ready made" utilise dans les années 30 des objets détournés (un urinoire, un porte-bouteilles) qu'il baptise "oeuvres d'art", qu'il expose dans des galleries d'art et qu'il signe de son nom. Duchamp inaugure la suprématie du "concept" dans l'art contemporain. Certains artistes contemporains comme Damien Hirst tournent délibérément le dos à la beauté et choisissent d'évoquer la laideur ou l'informe.
La réflexion esthétique contemporaine écarte l'idée du beau. L'attention par exemple que Maurice Merleau-Ponty porte aux diverses formes d'art (visuels, plastiques, littéraires, poétiques, etc.) n'est pas tributaire d'un questionnement sur le beau, ni orientée en vue de l'élaboration de critères normatifs de l'art. On ne retrouve pas dans ses travaux un effort de théorisation tentant de cerner ce qui constituerait un chef d'oeuvre, une oeuvre d'art ou encore de l'artisanat. Son objectif est d'abord et avant tout d'analyser les structures à la base de l'expressivité, qui se révèlent invariantes, en enrichissant les considérations sur le langage par une attention aux oeuvres des artistes, des poètes et des écrivains.
Nous espérons que nos réponses vous ont été utiles. Revenez quand vous voulez pour obtenir plus d'informations et de réponses à vos questions. Nous espérons que cela vous a été utile. Revenez quand vous voulez pour obtenir des réponses plus précises et des informations à jour. Laurentvidal.fr est là pour fournir des réponses précises à vos questions. Revenez bientôt pour plus d'informations.