Bonjour ,
voici ma réponse :
Ce court texte de Victor Hugo est avant tout un plaidoyer contre la peine de mort, que Pierre Flory va s’approprier avec une verve unique. De l’émotion? Beaucoup pour ce récit engagé qui n’aura de cesse de dénoncer les conditions de vie des plus pauvres au XIXème siècle. Claude Gueux, voleur puis assassin… Coupable ou victime? Ce monologue de Pierre Flory fait écho à l’exposition d’Arnaud Théval, « l’Oeilleton inversé » visible aux Jacobins.
C’est en ouvrant la Gazette des Tribunaux du 19 mars 1832 que Victor Hugo tombera sur un fait- divers, écho à son plaidoyer contre la peine de mort qu’il décidera de transformer en roman : Claude Gueux, condamné à mort pour meurtre, deviendra son personnage principal. L’homme a été emprisonné pour cinq ans à la maison centrale de Clairvaux pour avoir volé du pain afin de nourrir sa famille et l’écrivain pointera du doigt la responsabilité de la société dans les dérives pouvant résulter de l’abandon de la société de la classe la plus fragilisée. Pierre Flory, c’est une présence qui interroge… éveille les consciences car au fond, rien n’a vraiment changé… Ce travailleur honnête sera très vite respecté des autres prisonniers mais détestés des geôliers. Gros mangeur, la faim tenaille toujours Claude Gueux. Un jour, Albin, un autre prisonnier, lui propose de partager son repas et les deux hommes tisseront des liens d ‘amitié. Mais Albin est changé de quartier et Claude sollicite sa réintégration à moult reprises. Devant le refus du gardien, il lui assène cinq coups de hache . Il se transperce ensuite la poitrine avec des petits ciseaux. Il sera soigné mais jugé et condamné à mort. Sur les conseils d’une bonne soeur, il se pourvoira en cassation. En vain. Il sera guillotiné à 36 ans.
J'espère t'avoir aidé .
