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Sagot :
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1)Un métier éprouvant
C’est un dur métier que celui de mineur. En plus d’un labeur harassant, il faut supporter le manque d’air,
l’humidité et les températures élevées du milieu souterrain. Selon la profondeur et l’aération des galeries,
la température peut osciller entre 30 et 40 degrés. L’étroitesse des galeries oblige les mineurs à travailler
dans des positions inconfortables, sans oublier le poids des outils, qu’il faut manier à bout de bras.
De plus, les dangers guettent les mineurs à chaque galerie. Le grisou fait partie de ces menaces. C’est
un gaz inodore et incolore qui, trop concentré dans une galerie, explose
à la moindre étincelle. Cette explosion porte le nom de coup de grisou.
La lampe du mineur permet de détecter la présence de ce gaz. Quand
sa flamme s’allonge et devient bleue, les mineurs donnent l’alerte et
se mettent à l’abri. D’autres dangers menacent les ouvriers, tels que :
asphyxie, éboulements, incendies ou inondations, causant l’invalidité voire
la mort de mineurs.
2)L’ équipement du mineur
Avant de descendre dans les galeries, le mineur doit s’équiper. Pour cela, il passe par la Salle des Pendus,
vestiaire aérien où un système de cordages et de poulies permet de suspendre l’équipement des ouvriers.
Jusque dans les années 1920, le mineur garde ses sabots aux pieds et pose sur sa tête la barrette - dur
chapeau de cuir bouilli, ancêtre du casque. Après 1920, des innovations techniques se répandent petit à
petit dans les mines : certains mineurs troquent leurs sabots inconfortables, voire dangereux, contre des
galoches, chaussures de cuir munies d’une semelle en bois. Elles augmentent le confort des mineurs mais
aussi leur sécurité. Plus libres dans leurs déplacements, ils
trébuchent et tombent moins, diminuant ainsi les accidents
de travail.
Une fois équipé, le mineur passe à la lampisterie, vaste pièce
où sont nettoyées et entreposées toutes les lampes de la
mine. Chaque mineur a sur lui un jeton sur lequel a été gravé
un numéro. Ce numéro lui a été attribué dès son premier
jour de travail. En échange de ce jeton, le lampiste lui remet
sa lampe, gravée du même numéro. Le soir, quand chaque
mineur a récupéré son jeton, le lampiste sait qu’aucun
homme n’est resté prisonnier du fond. La mine est en effet
un dédale de galeries et de dangers.
3)Un temps de travail très long
En 1827, date à laquelle débute l’exploitation charbonnière à Faymoreau, les journées de travail dépassent quatorze heures. A partir de 1894, la durée légale du travail est réduite à huit heures par jour, sans
tenir compte du temps passé à s’équiper, descendre dans la mine, ou rejoindre les chantiers dans les
galeries. Elle ne tient pas non plus compte des vingt minutes accordées à la pause du briquet, repas du
mineur. Ainsi, il faudra attendre la loi Durafour, en 1919, pour que les huit heures de travail soient une
réalité effective. Dès lors, les ouvriers travaillent en trois postes de huit heures. Le matin est consacré à
l’abattage du charbon, l’après-midi au remblayage et la nuit au boisage.
4) le retour de la journée de travail:
Lorsque l’heure de quitter le travail est signalée, le mineur de fond regagne
la surface, rend sa lampe au lampiste, récupère son jeton et va se changer
dans la Salle des Pendus. Mouillé de sa sueur et de l’humidité des galeries,
il se douche, rince ses vêtements, les met à sécher et se rhabille avec
sa tenue propre du matin. La Salle des Pendus et les douches sont des
installations qui sont arrivées dans les années 1920. Avant, les mineurs rentraient chez eux en habit de
travail.
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