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Sagot :
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres, abandonner, dans ces autoroutes surpeuplés,
Qui déchiraient la solitude de leurs ongles battants.
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres.
Depuis longtemps, leurs dés avaient été jetés.
Dès que l’amour retombe, il ne reste qu'une ombre.
Ils ne devaient jamais plus revoir un amis.
La solitude monotone et sans hâte du temps,
Survivre encore un jour, une heure, obstinément.
Combien de tours de montre, d'arrêts et de départs,
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel.
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou.
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
Ils voulaient simplement ne plus vivre abandonner.
Ils n'arrivaient pas tous à la fin de la soufrance.
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux ?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge,
Les amis de leurs enfance soient devenues si froid.
Les mendian guettaient du haut des regards.
L’existence se taisait comme vous vous taisiez,
En regardant au loin, en regardant dehors.
Votre chair était tendre à leurs chiens affamés.
On me dit à présent que ces actes n'ont plus cours,
Qu'il vaut mieux ne aimer que les délaissé
Que le sang sèche vite en entrant dans le désepoire,
Et qu'il ne sert à rien de abandonner les gens.
Mais qui donc est de taille à pouvoir les sauver ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est encore la solitude.
Je mangerais les mots s'il fallait les manger,
Pour qu'un jour les enfants sachent où vous étiez.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres, abandonner, dans ces autoroutes surpeuplés,
Qui déchiraient la solitude de leurs ongles battants.
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
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