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Sagot :
La fin de la Seconde Guerre mondiale ne conduit pas à un retour à la normale mais annonce au contraire l'émergence d'un nouveau conflit. Tandis que les grandes puissances européennes, maîtresses de la scène internationale dans les années 1930, sont épuisées et ruinées par la guerre, deux nouvelles superpuissances dominent la scène internationale. Deux blocs se constituent autour d’une part, l’Union soviétique, et d’autre part, les États-Unis. Les autres pays sont désormais obligés de se ranger dans un des deux camps.
Agrandie sur le plan territorial, l'URSS sort de la guerre auréolée du prestige de la lutte contre l'Allemagne hitlérienne. Elle est galvanisée par sa résistance héroïque à l'ennemi dont témoigne la victoire de Stalingrad. L'URSS offre aussi le visage d'un modèle idéologique, économique et social qui rayonne comme jamais avant en Europe. De plus, contrairement à l’armée américaine, l'Armée rouge n'est pas démobilisée à la fin de la guerre. L'Union soviétique dispose de ce fait d'une réelle supériorité numérique en hommes et en armement lourd.
Les États-Unis sont les grands vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale. Leurs pertes humaines et matérielles sont relativement faibles et même si l’armée américaine est presque entièrement démobilisée quelques mois après la fin des hostilités, les États-Unis restent la première puissance militaire. Leur flotte de guerre et leur aviation n’ont pas d’égal et ils ont jusqu’en 1949 le monopole de l’arme atomique. Ils peuvent en outre s’affirmer comme la première puissance économique mondiale, tant en ce qui concerne le volume des échanges commerciaux que la production industrielle et agricole. Les Américains possèdent désormais les deux tiers du stock d’or monétaire mondial et le dollar devient la monnaie d’échange internationale de référence.
Peu à peu, les conflits d'intérêts entre les nouvelles puissances mondiales se multiplient et une atmosphère de méfiance et de peur s’installe. Chacun des deux redoute la nouvelle puissance de l’autre. Les Soviétiques se sentent encerclés et menacés par les Occidentaux et accusent les États-Unis de mener une « expansion impérialiste ». De leur côté, les Américains s’inquiètent de l’expansion communiste et reprochent à Staline de ne pas respecter l’accord de Yalta sur le droit des peuples libérés à disposer d’eux-mêmes. Il en résulte une longue période de tensions internationales, ponctuée de crises aiguës débouchant parfois sur des conflits militaires locaux sans pourtant déclencher une guerre ouverte entre les États-Unis et l'URSS. À partir de 1947, l'Europe, divisée en deux blocs, se trouve au centre de l'affrontement indirect entre les deux superpuissances. La guerre froide atteint son premier moment fort lors du blocus de Berlin. L'explosion de la première bombe atomique soviétique, en été 1949, vient conforter l'URSS dans son rang de puissance mondiale. Cette situation confirme les prédictions de Winston Churchill qui, en mars 1946, est le premier homme d’État occidental à parler publiquement d'un "rideau de fer" qui coupe désormais l'Europe en deux.
Agrandie sur le plan territorial, l'URSS sort de la guerre auréolée du prestige de la lutte contre l'Allemagne hitlérienne. Elle est galvanisée par sa résistance héroïque à l'ennemi dont témoigne la victoire de Stalingrad. L'URSS offre aussi le visage d'un modèle idéologique, économique et social qui rayonne comme jamais avant en Europe. De plus, contrairement à l’armée américaine, l'Armée rouge n'est pas démobilisée à la fin de la guerre. L'Union soviétique dispose de ce fait d'une réelle supériorité numérique en hommes et en armement lourd.
Les États-Unis sont les grands vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale. Leurs pertes humaines et matérielles sont relativement faibles et même si l’armée américaine est presque entièrement démobilisée quelques mois après la fin des hostilités, les États-Unis restent la première puissance militaire. Leur flotte de guerre et leur aviation n’ont pas d’égal et ils ont jusqu’en 1949 le monopole de l’arme atomique. Ils peuvent en outre s’affirmer comme la première puissance économique mondiale, tant en ce qui concerne le volume des échanges commerciaux que la production industrielle et agricole. Les Américains possèdent désormais les deux tiers du stock d’or monétaire mondial et le dollar devient la monnaie d’échange internationale de référence.
Peu à peu, les conflits d'intérêts entre les nouvelles puissances mondiales se multiplient et une atmosphère de méfiance et de peur s’installe. Chacun des deux redoute la nouvelle puissance de l’autre. Les Soviétiques se sentent encerclés et menacés par les Occidentaux et accusent les États-Unis de mener une « expansion impérialiste ». De leur côté, les Américains s’inquiètent de l’expansion communiste et reprochent à Staline de ne pas respecter l’accord de Yalta sur le droit des peuples libérés à disposer d’eux-mêmes. Il en résulte une longue période de tensions internationales, ponctuée de crises aiguës débouchant parfois sur des conflits militaires locaux sans pourtant déclencher une guerre ouverte entre les États-Unis et l'URSS. À partir de 1947, l'Europe, divisée en deux blocs, se trouve au centre de l'affrontement indirect entre les deux superpuissances. La guerre froide atteint son premier moment fort lors du blocus de Berlin. L'explosion de la première bombe atomique soviétique, en été 1949, vient conforter l'URSS dans son rang de puissance mondiale. Cette situation confirme les prédictions de Winston Churchill qui, en mars 1946, est le premier homme d’État occidental à parler publiquement d'un "rideau de fer" qui coupe désormais l'Europe en deux.
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