Découvrez les solutions à vos questions sur Laurentvidal.fr, la plateforme de Q&R la plus fiable et rapide. Obtenez des solutions rapides et fiables à vos questions grâce à des professionnels expérimentés sur notre plateforme de questions-réponses complète. Trouvez des solutions détaillées à vos questions grâce à une large gamme d'experts sur notre plateforme conviviale de questions-réponses.

Bonsoir j’ai une question à la quelle je n’arrive pas à répondre sur le Poème de victor demain des l'aubes :quelle sera la durée du voyage citez le texte et repérez les figures de style

Sagot :

Réponse:

1 - combien de temps dure ce voyage ?

Ces verbes de déplacement s’accompagnent de repères temporels qui laissent supposer que le voyage durera une journée.

En effet, le premier vers est une indication de temps : « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne ». La 2ème strophe contient le mot « jour » (v.8).

Enfin, la 3ème strophe évoque le « soir » (v.9).

2 - Les figures de style dans le poème « Demain, dès l’aube »

La répétition

C’est la reprise d’un même mot ou d’un même groupe de mots.

Si c’est une répétition simple, on l’appelle épanalepse (« reprise à la suite »). Il n’y en a pas dans ce poème (comme dans le poème « L’Expiation » : « Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine... »).

Si le mot répété est placé au même endroit dans différents vers, on parle d’anaphore («transport en haut ou en arrière»). Il y a une anaphore dans les deux premières strophes puisque le pronom «je» est répété en tête de chaque vers :

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées...

On peut également parler d’anaphore avec cette reprise d’un même mot dans l’hémistiche suivant, sur le modèle

A .......... / A .......... :

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit

Autre anaphore :

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

La répétition est soulignée par la ponctuation et par la césure séparant les deux hémistiches :

J'irai par la forêt,// j'irai par la montagne.

La comparaison

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit

Le jour est comparé (c’est donc le comparé) à la nuit (c’est le comparant). La comparaison est effectuée par l’outil de comparaison « comme ». Pour qu’il y ait comparaison, il faut un point commun.

Qu’est-ce que le jour et la nuit - normalement opposés - peuvent avoir en commun ? Du fait de la tristesse du poète, il n’y a plus de différences entre le jour et la nuit. La vie est devenue sombre et synonyme de deuil. On peut penser aussi que le poète ne dort pas plus le jour que la nuit, ce qui est suggéré par les trois compléments circonstanciels du premier vers et les futurs simples laissant comprendre que le poète attend l’aube pour partir afin de recueillir sur la tombe de sa fille. Sa journée, de l’aube jusqu’au soir (« Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, »), n’est que douleur, telle une boucle se répétant sans cesse.

La métaphore

« Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe »

Dans sa douleur, le poète ne voit plus la beauté du monde, il ne voit plus « l’or du soir ». Ce groupe nominal ne doit pas être pris au sens propre : l’or ne tombe pas ! C’est une image, une métaphore. Cette figure de style suppose, comme la comparaison, un point commun entre deux choses : la couleur du ciel au crépuscule et la couleur de l’or. Quand la nuit tombe, la couleur du ciel est comme de l’or.

La synedocque

Victor Hugo ne verra ni l’or du soir ni les voiles. Nous avons là une synecdoque. Cette figure consiste à désigner un objet par une de ses parties. Les voiles (parties d’un bateau) désignent le bateau ou les bateaux :

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur

L’énumération

Quand plusieurs mots se suivent et sont juxtaposés, on a une énumération :

« Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste... »

L’énumération commence par deux adjectifs qualificatifs : « Seul, inconnu » ; elle se poursuit par deux groupes nominaux «le dos courbé, les mains croisés». Ces mots ou groupes de mots énumérés expriment l’attitude du poète et, en suivant l’enjambement, ses sentiments : « Triste » (le mot est ainsi mis en valeur).

Ce parcours du poète, sa destination pour le cimetière prend alors l’allure d’un calvaire, d’un chemin de croix (« les mains croisées »). Cette idée de la croix se retrouve jusque dans la disposition des rimes, qui sont elles-aussi croisées (ABAB).