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Bonjour j'aurais besoin d'aide s'il vous plais , merci
1- Cite deux nouveautés mises en place par Mouret pour attirer les femmes dans son
magasin.
2- Quels sont les moyens qu’il “invente” pour développer encore son commerce ?

3- À l’aide de tes réponses aux questions précédentes, rédige quelques lignes sur le
nouveau type de commerce qui se développe au XIXe
siècle. Mouret avait l’unique passion de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison,
il lui avait bâti ce temple, pour l’y tenir à sa merci. C’était toute sa tactique, la griser
d’attentions galantes et trafiquer de ses désirs, exploiter sa fièvre. Aussi, nuit et jour,
se creusait-il la tête, à la recherche de trouvailles nouvelles. Déjà, voulant éviter la
fatigue des étages aux dames délicates, il avait fait installer deux ascenseurs, capitonnés
de velours. Puis, il venait d’ouvrir un buffet, où l’on donnait gratuitement des sirops et des
biscuits, et un salon de lecture, une galerie monumentale, décorée avec un luxe trop riche,
dans laquelle il risquait même des expositions de tableaux. Mais son idée la plus profonde
était, chez la femme sans coquetterie, de conquérir la mère par l’enfant;
il ne perdait aucune force, spéculait sur tous les sentiments, créait des rayons pour petits
garçons et fillettes, arrêtait les mamans au passage, en offrant aux bébés des images et
des ballons. Un trait de génie que cette prime des ballons, distribuée à chaque acheteuse,
des ballons rouges, à la fine peau de caoutchouc, portant en grosses lettres le nom du
magasin, et qui, tenus au bout d’un fil, voyageant en l’air, promenaient par les rues une
réclame vivante ! La grande puissance était surtout la publicité. Mouret en
arrivait à dépenser par an trois cent mille francs de catalogues, d’annonces et d’affiches.
Pour sa mise en vente des nouveautés d’été, il avait lancé deux cent mille catalogues, dont
cinquante mille à l’étranger, traduits dans toutes les langues. Maintenant, il les
faisait illustrer de gravures, il les accompagnait même d’échantillons, collés sur les
feuilles. C’était un débordement d’étalages, le Bonheur des Dames sautait aux yeux du
monde entier, envahissait les murailles, les journaux, jusqu’aux rideaux des théâtres. Il
professait que la femme est sans force contre la réclame, qu’elle finit fatalement par aller
au bruit.
Du reste, il lui tendait des pièges plus savants, il l’analysait en grand moraliste. Ainsi,
il avait découvert qu’elle ne résistait pas au bon marché, qu’elle achetait sans besoin,
quand elle croyait conclure une affaire avantageuse ; et, sur cette observation, il basait
son système des diminutions de prix, il baissait progressivement les articles non
vendus, préférant les vendre à perte, fidèle au principe du renouvellement rapide des
marchandises. Puis, il avait pénétré plus avant encore dans le cœur de la femme, il venait
d’imaginer les rendus […]. Prenez toujours, madame : vous nous rendrez l’article, s’il
cesse de vous plaire… Et la femme, qui résistait, trouvait là une dernière excuse,
la possibilité de revenir sur une folie : elle prenait, la conscience en règle. Maintenant, les
rendus et la baisse des prix entraient dans le fonctionnement classique du nouveau
commerce. »
Émile Zola, Au bonheur des dames, Édition G. Charpentier, 1883.

Sagot :

1. De grands étals de produits, d'étoffe se toutes les couleurs, des vendeurs, grandes allées, étages avec étoffes pendues, textile varié inhabituel avec un choix inoui et des prix peu chers, les femmes peuvent y travailler, en faisant leurs achats, c'est comme une promenade dans la foule, comme un rendez vous pour les femmes

2. Les vendeuses qui travaillent dur peuvent accéder à un poste plus haut les congés payés pour son personnel, il crée de l'emploi
le prix bas, le vaste choix de produits, l'affichage des prix, , des vitrines entièrement visibles et transparentes qui apportent la lumière naturelle, un lieu agréable où on a envie de rester, vitrines longues à perte de vue,

3. C'est le changement du commerce avec de grandes surfaces de vente et en même temps changement pour la femme qui sort pour acheter, qui travaille pour subvenir à ses besoins, le Modernisme qui apporte l'indépendance et ouvre à de nouvelles habitudes et mentalités. et de la mode