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La question est Comme ça :
Rédiger un dialogue dans lequel vous insisterez sur l'importance de l'acceptation de l'autre.
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Sagot :

Réponse :

Raphaël. – Tu comprends, moi, j’ai besoin de m’évader un peu de mon quotidien ! Il me faut un personnage hors norme, à la destinée exceptionnelle, pour lequel j’éprouve de l’admiration. Peu importe qu’il réussisse dans le bien ou dans le mal, mais qu’il réussisse ! Tu vois, je peux me passionner aussi bien pour Kyo qui, dans La Condition humaine, se sacrifie pour sauver la vie de deux jeunes révolutionnaires, que pour Raskolnikov qui veut éprouver les limites de sa liberté par la pratique du mal et la transgression de l’ordre moral. La vie est trop insipide, médiocre, décevante… Eux, ils sont exaltants, ils dépassent notre misérable condition humaine ! Ils me permettent de vivre une vie que je n’aurai sans doute jamais.

Ambre. – D’accord, mais, moi, je n’arrive pas y croire, à ces personnages exceptionnels ! Quand je lis un roman, mon plaisir, c’est de pouvoir entrer dans la vie du personnage, même humble et médiocre. Et, en fait, je me sens plus proche de quelqu’un d’ordinaire, d’imparfait que de ces héros dont tu parles, gâtés par le sort. Par exemple Meursault, tu sais, l’Étranger ? Hé bien, il ressent des émotions dans lesquelles je me reconnais : cette sensation que la vie n’a pas de sens, que l’on ne se comprend pas… tout cela me permet de m’identifier à lui. Il est humain, lui, pas surhumain ! Les super-héros, c’est bon pour les contes ! Un roman est censé me donner une vision de la réalité, pas d’un monde merveilleux. Je crois que c’est Zola qui disait – et je suis bien d’accord avec lui : « Le premier personnage qui passe est un héros suffisant. »

Raphaël. – Alors, là, non, je t’arrête ! Zola, non ! Il donne de la vie une image vraiment trop désespérante ! Rappelle-toi la mort – et la vie – de Gervaise ! Cela ne donne vraiment pas envie de s’identifier à elle ! […]

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