Bonjoir est ce que quelqu un peut m aider s il vous plait
question:Expliquer le formation de l adjectif ((inconnus))l.7 .
Relevez dans le texte un autre adjectif composes de la même facon
texte: Je veux donner l'idée d'un divertissement innocent. Il y a si peu d'amusements qui
ne soient coupables !
Quand vous sortirez le matin avec l'intention décidée de flâner sur les grandes
routes, remplissez vos poches de petites inventions à un sol', - telles que le polichinelle
plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l'enclume, le cavalier et son cheval dont la
queue est un sifflet, - et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux
enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s'agrandir
démesurément. D'abord ils n'oseront pas prendre ; ils douteront de leur bonheur. Puis leurs
mains agripperont vivement le cadeau, et ils s'enfuiront comme font les chats qui vont
manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de
l'homme.
Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la
blancheur d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de
ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie.
Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse, rendent ces enfants-là
si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la
pauvreté.
À côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni,
doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries. Mais l'enfant ne
s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait :
De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un
autre enfant, sale, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un oeil impartial
découvrirait la beauté, si, comme l'oeil du connaisseur devine une peinture idéale sous un
vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère.
À travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le
château, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait
avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait,
agitait et secouait dans une boîte grillée, c'était un rat vivant ! Les parents, par économie
sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même.
Et les deux enfants se riaient l'un à l'autre fraternellement, avec des dents d'une
égale blancheur.