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Sagot :
Bonjour
Si tout homme possède une conscience morale, cela signifie qu’il est capable de juger de façon objective et morale ce qui est avec ce qui devrait être, qu’il possède donc un certain jugement de valeurs par rapport à des normes pour pouvoir ensuite fonder son jugement. Avoir une conscience c’est donc distinguer tout naturellement le bien et le mal que font les autres. Lorsque je vais dire "ce n’est pas bien ce que tu fais, tu devrais… ". C’est avoir un jugement moral sur les actes de la personne concernée, jugée que ce qu’elle à fait est mal pour qu'elle puisse justement prendre conscience de ceci. A partir du moment où je parviens à juger les actions des autres, c’est que je possède une conscience morale. De plus la conscience sous entend le fait que nous nous sommes d’abord jugés nous-mêmes avant de juger les autres puisque pour être un sujet en tant que tel, il faut que j’ai conscience de moi, conscience que je puisse penser, tirer des leçons de mes actions pour ensuite faire tirer aux autres des leçons d’eux-mêmes, pour qu’ils aient donc une conscience à leur tour pour pouvoir juger.
Si je juge ce qui est mal de ce qui est bien c’est que je parviens en moi à posséder une conscience morale, j’ai donc un jugement de valeurs. Les valeurs et les normes sont ce qui définit une société, ce qui permet qu’elle fonctionne correctement, pour que tout le monde puisse vivre en ordre. Pour pouvoir juger il faut donc déjà posséder une certaine notion des valeurs et des normes, car sinon il ne peut pas y avoir de conscience morale. Or, pour Rousseau, la voix de la conscience morale peut parfois disparaître car le langage que parle cette voix est la voix de la nature, or l’homme en société est perverti, et les préjugés prennent une place trop importante pour que cette voix puisse refaire surface, l’homme ne pourrait donc plus juger puisque la société l’a fait devenir un autre homme, un homme qui n’entend plus cette voix de sa conscience. Il faudrait donc que l’homme s’isole de cette société pour pouvoir posséder cette conscience du mal et donc poser par la suite un jugement moral sur les actions des autres voire même des siennes.
L’homme ne serait pas destiné à posséder une conscience morale que si elle provenait uniquement de l’épreuve de la faute, même si cette conscience est plus généralement mise en avant lorsque l’homme se trompe, lorsqu’il fait des erreurs, il est plus facile de voir nos erreurs puisque la plupart du temps ce sont les autres qui nous mettent face à nos erreurs pour que l’on puisse prendre conscience de manière morale à celles-ci. Seulement nous avons pu voir que la conscience morale ne provenait pas uniquement que de l’épreuve de la faute mais également lors de l’épreuve de la réussite. Tout homme a conscience du bien et du mal qu’il peut faire ou qu'il peut créer, rien ne le condamne à n’avoir de conscience morale uniquement lorsque l’on se trompe, surtout qu’une part des fautes que l’on commet ne sont jamais réellement voulues. Il en est surtout que ; tout homme étant capable de juger, possédait une conscience du mal à partir du moment où il compare ce qui est à ce qui devrait être.
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