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Sagot :
Bonjour
Les êtres humains, sont, comme le notent les personnalistes, au carrefour de l’identique et du différent. Nous avons une identité, reconnue par la société et modelé par une culture : mais est-ce suffisant pour faire de nous des personnes ? Cette personne n’est-elle qu’une apparence (artificielle) ou un apparaître (de notre essence), de notre nature profonde ? Comment se fait l’articulation entre le premier concept (psychologique et social) et le second, ontologique ? Nous étudierons successivement les thèmes du différent, du semblable, avant de conclure sur l’élargissement du concept d’identité que permet le concept de personne humaine.
Avoir une identité, c’est tout d’abord acquérir sa différence et son autonomie par rapport aux autres.
- Spécimen animal : pas d’individualisation, tous les membres du groupe suivent la loi de l’espèce. C’est pour cela qu’on désigne ces êtres par un mot qui indique leur dépendance par rapport à l’espèce : ce sont des spécimens.
- Individualité et identité : L’homme accède dans la société à une reconnaissance de son individualité, c’est à dire qu’on le reconnaît comme différent et autonome par rapport aux autres hommes. Cette autonomie est la condition première de la liberté, même si elle ne suffit pas. Avoir un nom, ne pas être un numéro ou appelé par le nom de son maître est le point de départ de la reconnaissance sociale de cette individualité.
- Le concept de personne va plus loin. L’individu n’est plus défini par différence (ce en quoi il diffère de ses semblables) mais comme unique, pour ce qu’il est par lui même (Kant) Il représente une valeur absolue, il n’est plus un pion sur l’échiquier social, qui n’aurait qu’un prix (il serait remplaçable par n’importe quel autre individu) On remarque donc que la notion de personne dépasse notablement la simple identité.
Si l’homme se distingue de l’animal en acquérant son identité, il n’est véritablement reconnu à sa valeur que dans la notion de personne.
Le problème de l’être de l’homme pose celui de son identité. Celle-ci est-elle artificielle, inventé "de chic", et donc mensongère ? On peut en douter. Notre identité est dans l’effort de nous reconnaître "les mêmes" dans les multiples formes que revêt notre moi. D’aucuns y verraient la marque de l’artifice : mais en fait il s’agit du choix de l’homme que nous voulons être. Mais le combat pour celui-ci n’est jamais gagné. Nous nous créons sans cesse sur cette base léguée par notre éducation.
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