sil vous plait relever les groupe nominal designant la foule merci
Ces dames, saisies par le courant, ne pouvaient plus reculer. Comme les fleuves tirent à eux les eaux
errantes d’une vallée, il semblait que le flot des clientes, coulant à plein vestibule, buvait les passants de la
rue, aspirait la population des quatre coins de Paris. Elles n’avançaient que très lentement, serrées à perdre
haleine, tenues debout par des épaules et des ventres, dont elles sentaient la molle chaleur ; et leur désir
satisfait jouissait de cette approche pénible, qui fouettait davantage leur curiosité. C’était un pêle-mêle de
dames vêtues de soie, de petites-bourgeoises à robes pauvres, de filles en cheveux, toutes soulevées,
enfiévrées de la même passion. Quelques hommes, noyés sous les corsages débordants, jetaient des regards inquiets autour d’eux. Une nourrice, au plus épais, levait très haut son poupon, qui riait d’aise. Et, seule, une
femme maigre se fâchait, éclatant en paroles mauvaises, accusant une voisine de lui entrer dans le corps.
– Je crois bien que mon jupon va y rester, répétait Mme de Boves
merci a tous