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Le travail des spécialistes du crime sur la théorie des échanges. De quoi s'agit-il?

Sagot :

Réponse:

Introduction

Le choix de commettre un délit ou de poursuivre une carrière criminelle est, pour bon nombre de délinquants récidivistes, largement fonction des gains monétaires potentiels pouvant découler des activités illicites (Piliavin et al., 1986 ; Tremblay, 1999). Le sens commun incite à croire que si tant d’individus s’engagent et persistent dans des activités délinquantes, c’est sans aucun doute parce qu’ils y trouvent leur compte. Peu d’études ont toutefois examiné en détail les revenus que les délinquants « récidivistes » retirent de leurs activités lucratives, ce qui a pour résultat que les questions que se posent spontanément les témoins de la criminalité lucrative demeurent sans réponse : Le crime est-il payant ? À qui profite le crime ? On semble avoir tenu pour acquis et oublié en cours de route les considérations financières. Les théories économistes présentent pourtant le crime comme étant le fruit d’une analyse coûts-bénéfices de la part du délinquant. Si la recherche s’est longuement attardée aux coûts, elle est demeurée silencieuse quant au niveau espéré de profit que peut rapporter la criminalité à ses auteurs. Une théorie complète devrait cependant pouvoir intégrer les deux composantes de l’équation

Explications:

Non seulement la criminologie ne s’est-elle que sommairement intéressée aux gains monétaires, mais un courant majoritaire semble plutôt suggérer que les délinquants sont pourvus de caractéristiques qui font que leur criminalité ne peut qu’inévitablement les conduire vers des échecs à répétition. C’est notamment le cas de la théorie du low self-control de Gottfredson et Hirshi (1990) qui soutient qu’un délinquant multiplie les comportements impulsifs et irréfléchis, que sa criminalité se caractérise par l’absence de planification, le manque de jugement ou l’omniprésence de maladresses. Cusson (1981) soutient également que la majorité des délinquants sont « présentistes ». Incapables de persévérance dans la poursuite de projets à long terme, leur carrière se caractérise trop souvent par une « navrante succession de méfaits sans progression » (p. 230) tandis que leurs gains sont souvent dérisoires. L’auteur ajoute cependant qu��à l’autre extrémité de ce continuum se trouvent vraisemblablement des délinquants qui réussissent et qui sont satisfaits de ce que le crime leur rapporte.

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