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Bonsoir j'ai une question en histoire mais je n'arrive pas a la faire, quelqu'un pourrais m'aider svp :

pourquoi peut-on dire que les risques sociaux permettent de mettre en place la fraternité dans notre pays ?
( les risques sociaux sont: la maladie, accident du travail, la maternité, la vieillesse et le chômage. )
Merci d'avance

Sagot :

Après la chute de Robespierre, l’idée de fraternité tombe très vite en discrédit : associée à la fois à la Terreur et à la République, au suffrage universel et aux droits sociaux, elle fait l’objet, pendant plusieurs décennies, d’un rejet massif de la part des nouveaux gouvernants. Mais au cours des années 1830 et surtout 1840, une période marquée par la réhabilitation de l’œuvre révolutionnaire, le regain de faveur de l’idée républicaine et l’essor des doctrines socialistes, elle est peu à peu récupérée par tous ceux qui s’opposent au pouvoir en place. Redevenue l’une des idées forces du langage politique et social, elle connaît, dans les années qui précèdent et les mois qui suivent la Révolution de 1848, un nouvel « âge d’or ».

Formant, avec la liberté et l’égalité, le dernier terme d’un triptyque désormais promu au rang de devise officielle de la République, elle est invoquée à l’appui d’un certain nombre de droits sociaux et/ou de solutions protectrices. Ainsi du droit au travail : « La fraternité consiste dans le

La solidarité, substitut et raison d’être de la fraternité

En effet, plutôt que la fraternité accusée, pêle-mêle, d’être trop liée aux préceptes chrétiens, de se révéler illusoire dans une société divisée en classes antagonistes ou encore de recéler une dimension affective et sentimentale insusceptible d’être traduite par le Droit, les hommes de la IIIe République préfèrent invoquer, désormais, un terme qui était quasiment inconnu sous la Révolution française et fort peu usité sous la Deuxième République : celui de solidarité [11][11]Sur la conceptualisation et la théorisation de l’idée de….

À leurs yeux, ce vocable présentait un certain nombre d’avantages – outre celui, précisément, de ne pas comporter de tels inconvénients : celui de prendre appui sur les dernières avancées des sciences naturelles, biologiques et médicales, lesquelles s’accordaient à souligner la solidarité objective qui était censée régir l’ensemble du monde vivant ; celui d’être en phase tant avec l’essor de la sociologie (laquelle insistait sur la loi d’interdépendance sociale) qu’avec les progrès du positivisme et la laïcisation de la pensée, lesquels poussaient à récuser tout ce qui semblait relever de la « métaphysique » ou de la religion (charité, fraternité…) ; celui enfin d’apparaître, dans la mesure où il était issu de la langue juridique, comme un fondement sûr et solide pour le développement des droits sociaux.

Mis en avant par plusieurs auteurs s’inscrivant dans le champ de la sociologie (Auguste Comte, Émile Durkheim…), de m'appeler

Toutefois, malgré son déclin, l’idée de fraternité ne disparaît pas totalement du paysage politico-juridique, la plupart des contemporains ne manquant pas de la considérer non seulement comme un but ou un idéal à atteindre mais encore comme la justification dernière de la solidarité : « La formule de la Révolution française, reconnaîtra Léon Bourgeois, est : Liberté, Égalité, Fraternité.La fraternité et la protection sociale aujourd’hui

Dans la seconde moitié du XXe siècle, on assiste, en effet, à une remise en cause assez nette du schéma instauré par le solidarisme : remise en cause qui, en ayant abouti à faire de la solidarité non plus tant un substitut qu’une simple composante de la fraternité, et de la fraternité non plus seulement une justification mais également un adjuvant de la solidarité, a marqué sans conteste un retour en force du dernier terme de la devise républicaine.

La solidarité, composante de la fraternité

C’est à la Libération que ce retour en force s’amorce, les gouvernants opérant alors une synthèse entre l’idéalisme philosophique de 1789 et 1848 et le réalisme sociologique de la IIIe République. De cet idéalisme, ils reprennent l’idée, face à la tentative de certains régimes « d’asservir et de dégrader la personne humaine » (préambule de la Constitution de 1946), que l’Homme a des droits inhérents à sa qualité d’Homme ; et de ce réalisme, ils gardent l’idée que ces droits ne sauraient être dissociés des conditions concrètes de leur mise en œuvre et doivent donc ne pas se limiter à de simples pouvoirs d’agir mais, au contraire, se prolonger en des pouvoirs d’exiger : ce qui les conduit tout naturellement à proclamer, dans ce préambule, un certain nombre de principes formant l’ossature d’un système complet de protection sociale (droit au travail, droit à l’aide sociale, devoir strict pour la société de garantir à tous la protection de la santé, la sécurité matérielle, etc.).

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