Bonjour,
Nous nous sommes arrangés pour rencontrer Juani pour l'interview un matin de juillet. Quand nous arrivons, nous regardons une fille qui est assise dans le couloir. C'est difficile à ne pas remarquer. Elle porte un T-shirt vert phosphorescent avec des leggings assortis de la même couleur, une minijupe en denim sur le dessus et des boucles d'oreilles frappantes également dans la même nuance de vert. Cela ne passe pas inaperçu. C'est elle. En se levant pour se rencontrer, on peut voir comment sa posture n'est pas l'effet d'être mal assise, Juani a une forte scoliose qui la force à marcher assez penchée. Peut-être avons-nous pensé une seconde que son corps ne correspondait pas à ce style vestimentaire. Les couleurs frappantes attirent le regard, pourquoi une personne au corps imparfait voudrait-elle attirer l'attention? Parce qu'il est satisfait de ce que c'est, parce qu'il se fiche déjà de savoir s'ils le regardent et, au fond, de ce que pensent ceux qui le font. [...] La mère de Juani, en plus d'essayer de protéger sa fille, a toujours essayé de garder son estime de soi élevée, ce qui l'a fait vivre normalement son handicap et se sentir comme une jeune femme plus comme les autres . Ce travail d'auto-évaluation est ce qui permet à Juani de parler avec audace de son handicap. «Ma mère me dit toujours que je suis une fille très audacieuse. 'Avant que j'étais super pire et que j'avais beaucoup de bosses, cela ressemblait à une grossesse de neuf mois. Et je m'en fichais, c'était que je n'avais pas de complexes. Je pense que ma mère m'a m'a aidé à me sentir bien, je ne sais pas ... [..] Elle m'a toujours aidé ».
Voilà ;)
