Bonsoir.
«Je marchais depuis plusieurs heures, par une nuit froide et sombre de l'hiver, quand je vis au loin une maison de campagne. Je m'approchai et remarquai qu'elle semblait abandonnée. Je frappai plusieurs fois la porte, et comme personne n'ouvrait j'entrai. L'intérieur de la maison était sombre et avait une atmosphère mystérieuse et angoissante. J'allumai une chandelle et cherchai une chambre où dormir. Pour une raison quelconque, j'étais terrifié et troublé - ce fut peut-être ma folie qui commençait qui en fut la cause, - mais la fatigue m'obligea à aller me coucher. Je sursautais à chaque bruit, effrayé, mais il me sembla entendre distinctement un bruit de pas. Je sombrais dans le sommeil lorsque, tout à coup, j'entendis un cri déchirant. Puis plus rien. Le silence qui suivit se fit plus angoissante encore. Je m'étais réveillé en sursaut, et j'étais allé regarder par la fenêtre. Je vis une ombre, furtive, traverser la plaine. Malgré la peur, je sautai de mon lit et sortai dehors. Je vis alors cette silhouette, armée d'un couteau baigné de sang. Il se retourna et me vit. Nos regards se croisèrent. J'étais alors comme paralysé et agonisais de peur. Heureusement, je retrouvai vite mes sens et courus m'enfuir le plus vite possible. L'homme me suivait. Dans ma course je trébuchai sur un objet, ou plutôt quelqu'un, c'était le corps d'une femme! À ce moment, je compris qu'il était trop tard: l'homme avait commis un meurtre et assassiné cette pauvre femme, et maintenant c'était mon tour! J'étais véritablement en train de sombrer dans la folie. Il s'approchait encore, et je le vis qui brandit son couteau. Ma fin était proche. Puis il le planta dans mon cœur, avant que je ne sombre à jamais dans les plus profonds des ténèbres.»
