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Sagot :
Bonjour
Paradoxalement, le développement d'une solidarité institutionnalisée (assurances, mutuelles, sécurité sociale) accroît la solitude des individus. Une solidarité "froide", essentiellement financière s'est développée. Elle permet de faire face aux grands problèmes que chacun peut rencontrer dans sa vie (maladie, retraite, accidents corporels) mais elle n'évite pas une exclusion et une solitude souvent mal acceptées et mal vécues.
Si certaines solitudes sont bien acceptées, voire admirées, telles celle des femmes seules qui occupent des postes élevés dans la hiérarchie sociale, les différentes formes de solitude sont, le plus fréquemment, mal vécues et difficiles à surmonter.
Les solutions ne sont pas nécessairement politiques puisque la solidarité, l'amitié ou le respect ne peuvent être ordonnés par un décret ou une loi. Le respect d'autrui, de sa différence et de sa dignité, aiderait les plus démunis à se considérer comme moins seuls, à avoir le sentiment d'appartenir à une communauté dont ils s'estiment exclus. C'est la mission que se donnent de nombreuses associations à caractère humanitaire ou caritatif, des Restaurants du coeur aux associations de visiteurs de prison, des petits Frères des pauvres au Secours populaire. Il s'agit en effet de faire renaître un "sentiment d'appartenance" à une communauté de destins, d'aider chacun à s'insérer socialement, au sens premier du terme, ce qui constitue le remède le plus efficace contre les solitudes subies, les plus injustes et les plus difficilement supportables.
Réponse :
Il faut distinguer deux sortes de solitude, la solitude imposée et la solitude choisie.
La solitude qu'on n'a pas voulue, celle où l'on se retrouve seul(e) pour de multiples raisons est souvent vécue comme une épreuve. Seul après un deuil seul parce qu'on est discriminé, seul parce qu'on est différent, seul parce qu'on est marginalisé par la pauvreté, la liste est longue de ces motifs qui isolent. Alors on ne parle plus, on n'a plus de relations, on se renferme, on se recroqueville et on est vite marginalisé. On est malheureux et on déprime et on devient misanthrope. On fuit le monde.
En revanche, il est des solitudes choisies. On peut décider d'entrer en retraite dans un monastère. On peut dans certaines périodes, avoir besoin de s'isoler pour faire le point, pour méditer, pour se couper de l'agitation du monde. C'est alors l'occasion de se retrouver, de penser, de lire, de rentrer en soi-même mais souvent cette attitude est temporaire. On reprend des forces, de l'énergie pour retrouver ensuite du lien social.
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