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Bonjour, pouvez vous m’aider je dois rédiger uniquement une introduction : la problématique : Peut on dire que la conscience est à l’origine de notre connaissance ? Merci d’avance.

Sagot :

Bonjour

Peut-on dire que la conscience est à l’origine de notre connaissance ?

On pourrait considérer la connaissance et la conscience comme interdépendantes, mais cette relation comporte cependant des limites. Par exemple l'animal n'a pas conscience de sa condition mais en revanche il a acquis des connaissances utiles à sa survie, il sait qu'il doit se nourrir pour survivre et cette survie de l'animal est régie par l'instinct développé hors de toute conscience. De la même manière, l'homme réduit à son état primitif n'a pas conscience de sa condition, bien qu'il aie des connaissances.  

En effet, selon Platon, l'homme ne serait ni plus ni moins qu'un animal politique qui comme les animaux, serait tôt ou tard conduit vers la mort, où la conscience de sa finalité n'est finalement qu'une apparence: "Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient, chacun est persuadé de son immortalité." déclare Freud. C'est donc un refoulement inconscient de sa propre mort. Dans un autre cas, l'état inconscient du sommeil et du rêve laisse des souvenirs et des connaissances qui sont indépendants de la conscience. On pourra donc convenir d'une certaine autonomie de la connaissance vis à vis de la conscience.

Si la pensée de l'homme lui permet d'être certain de son existence, jamais il n'aura d'autres certitudes en tant qu'être subjectif. C'est ce qu'implique le Cogito de Descartes avec les théories du scepticisme : on ne peux remettre en cause notre conscience d'exister à partir du moment où on affirme "Je suis, j'existe". Certains sociologues comme Karl Marx vont jusqu'à faire de la conscience un produit de l'être social, c'est à dire de l'ensemble des connaissances de l'être et de l'image de soi : "Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c'est inversement leur être social qui détermine leur conscience". Par conséquent, on peut faire un consensus en admettant que la conscience est l'origine de notre certitude d'exister et que de la même manière, nos connaissances forgent notre conscience. Leur interdépendance admet donc des limites, car ils restent par moment des phénomènes autonomes.

Finalement, le problème de savoir si oui ou non toutes nos connaissances ont pour fondement la conscience oppose les deux conceptions de la philosophie : Le concept cartésien, et le concept académicien. Nous avons démontré que la connaissance de soi était immédiate dès la pensée "Je suis, j'existe", c'est à dire dès qu'existait la conscience de soi. Les autres connaissances ne peuvent que être remises en cause par le scepticisme, à moins d'analyses expérimentales et empiriques. La conscience et la connaissance sont donc interdépendantes car l'une définit l'autre, c'est notre conscience qui prouve notre existence et atteste nos connaissance, mais c'est notre être social, le sujet connaissant qui forge la conscience lui aussi.

Cette relation comporte tout de même certaines limites notamment à cause du caractère primitif de l'homme et de l'importance de son environnement social. En effet le milieu dans lequel l'homme vit l'influence en permanence, que ce soit au niveau de ses connaissances, ou de sa conscience. Ainsi nous pouvons nous demander si l'homme en dehors de la société est-il capable de survivre, de conserver ses certitudes et sa conscience. Nous pourrons citer Bérenger dans Rhinocéros de Ionesco, qui, à l'épilogue de la pièce vient à douter de son propre langage une fois seul : "Mais qu'est-ce que français ? On peut appeler ça du français, si on veut, personne ne peut le contester, je suis le seul à le parler.". De la même manière l'homme, s'il vit au dehors de la société pourrait-il survivre et conserver ses certitudes ? L'homme peut-il s'exclure de la société ?

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