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Sagot :
Réponse:
voila pourquoi Voltaire ses engager
Voltaire s'interroge sur cette affaire, tout en se disant que la culpabilité de cette famille n'avait jamais été démontrée. Il étudie les circonstances du drame, relève des invraisemblances qui prouvent l'innocence de Jean Calas : comment un homme de soixante trois ans aurait pu faire pour étrangler son fils seul, sans l'aide de la famille ? Dans ce cas, pourquoi seul lui a été condamné à mort ? Il est troublé par la persistance de Calas à clamer son innocence : encore sur la roue, il la hurlait et ce jusqu'à sa mort. Il est persuadé que cette famille est victime du fanatisme religieux et que Calas est innocent, comme le prouve cette phrase qu'il écrivit après ses investigations : «Je suis persuadé plus que jamais de l'innocence des Calas et de la cruelle bonne foi du Parlement de Toulouse qui a rendu le jugement le plus inique sur les indices les plus trompeurs ». (21 juin 1762)
Il décide donc de tout faire pour obtenir la réhabilitation de Calas. Il n'hésite pas à mobiliser l'opinion publique et à utiliser tous les moyens possibles pour l'agiter. Par exemple, il fait fabriquer des estampes représentant les adieux de Calas à sa femme (voir ci-dessous) : sorte de « publicité » très moderne pour l'époque qui eut un énorme retentissement et qui fut même, plus tard, reporduite sur des couvercles de tabatières.
Il écrit de nombreuses lettres aux personnes les plus influentes du royaume
En 1763, pour faire rouvrir l'enquête, le philosophe rédige l'ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas (malgré son interdiction, l'ouvrage eut un énorme retentissement) et la famille obtient un entretien à Versailles auprès du roi Louis XV. La dignité douloureuse de Mme Calas provoque beaucoup d'émotion dont Voltaire s'empresse de profiter.
En 1764, l'enquête est officiellement réouverte et le capitoul qui avait farouchement accusé Jean Calas est destitué de ses fonctions.
En 1765, Voltaire réussit à faire réviser le procès et Jean Calas est proclamé innocent. Le 9 mars, lui et sa famille sont finalement réhabilités devant la cours du roi et devant 80 juges. Les membres de la familles Calas reçoivent une pension de 36000 livres du roi.
Voltaire devient ainsi le premier écrivain français à s'engager publiquement dans une affaire judiciaire, suivront ensuite quelques autres, tels que Emile ZOLA avec J'accuse en 1898.
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