Réponse :
Bonjour
Explications :
L'information est devenue aujourd'hui spectacle et les médias ne s'y sont pas trompés. Sauf que pour contrebalancer ces "infos spectacles", de plus en plus d'experts sont invités sur les chaînes ou écrivent des articles dans la presse.
Les citoyens sont devenus les sources notamment des chaînes d'info en continu. Ils sont même incités à transmettre leurs photos ou vidéos sur un fait auquel ils assistent (accident, météo...) . Il faut du spectaculaire , du direct, des images qui touchent pour augmenter le taux d'audience. Quoi de plus facile que de requérir la participation des téléspectateurs qui ont en général tous, un portable avec l'appareil photo ou la caméra à portée de main! L'audimat est plus important que l'intérêt de l'information. Seul avantage de cette info "participative", c'est un évènement en direct que peuvent manquer les journalistes.
Journalistes d'ailleurs dont l'éthique est mise à mal quand ces derniers reprennent des "scoops" réalisés par des anonymes, sans en vérifier l'exactitude. Alors que la vérification de la source d'une information doit être la priorité du journaliste. Il perd alors toute crédibilité et l'info devient "fake news", se propageant alors à une allure folle.
Pour contrecarrer cette information "scoop" et souvent spectaculaire, certaines émissions comme C'est dans l'Air sur la 5, invitent des experts non pas pour commenter des fake news mais pour faire comprendre aux téléspectateurs une problématique. Ces experts, reconnus comme tels dans leur domaine, sont là pour être pédagogues et provoquer la réflexion chez le téléspectateur. Certes aucune mise en scène autour de ces experts , dans un décor sobre, mais des analyses et commentaires sérieux pour saisir au mieux une information. Mais il est évident qu'une émission comme celle-ci a peu d'audience par rapport aux chaînes "à scoops" qui ,elles aussi, invitent sur leurs plateaux des experts, qui se contredisent souvent ( actualité du Covid) mais qui donnent un air de sérieux irréprochable aux chaînes.
Le téléspectateur veut aujourd'hui une info qui marque, une info en direct. Tout va très vite et les évènements disparaissent au profit d'autres, sans prendre le temps d'en analyser l'intérêt et la pertinence. Face aux téléspectateurs ,amateurs d'images choc et qui participent à la diffusion de ces scoops, les experts ont-ils encore leur place dans les médias?
