Bonsoir tout le monde pouvez-vous m’aider svp
En 1945, la guerre s'achève par la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe. Le bilan humain, économique et moral
est inédit et terrible. Il s'agit désormais de juger les vaincus, de reconstruire et d'organiser le monde de l'après-
guerre dans l'espoir d'une paix durable. Cependant, les coopérations établies entre les Alliés commencent à se
fragiliser dès 1945 sous l'effet d'intérêts divergents, concernant notamment le sort de l'Allemagne.
Quelles sont les bases du nouvel ordre international mis en place à partir de 1945 ?
1. Un monde sous le choc
La Seconde Guerre mondiale a fait plus de 60 millions de morts ; le coût des destructions est supérieur à 2000
milliards de dollars. A ce bilan dramatique s'ajoutent en 1945 deux traumatismes.
Le traumatisme lié à la découverte des camps de la mort
« Nous savions. Le monde en avait entendu parler. Mais jusqu'à présent aucun d'entre nous n'avait vu. C'est
comme si nous avions enfin pénétré à l'intérieur même des replis de ce coeur malfaisant. » Ces replis du
coeur malfaisant ou pénètre en avril 1945 le journaliste américain Meyer Levin, qui accompagne les armées
américaines dans leur marche en Allemagne, ce sont les camps de concentration nazis. Des pyramides de
morts en costume zébré avec dans la nuque l'impact de la balle qui les a achevés : tel est le sinistre
spectacle qu'offre le camp d'Ohrdruf, dépendant du camp de concentration de Buchenwald, au sud de Gotha.
C'est le premier camp à avoir été découvert, presque fortuitement, par les Occidentaux (...). Ceux qui
découvrent les camps veulent faire connaître au monde ce qu'ils ont vu. Le 12 avril, les généraux George
Patton, Omar Bradley et Dwight Eisenhower sont invités par le commandant du 20e corps d'armée qui
commande la zone d'Ohrdruf à visiter le camp. Cing ans après, rédigeant ses mémoires, Bradley se rappelle
qu'Eisenhower pålit et devint silencieux, insistant cependant pour visiter la totalité du camp. Patton, lui, se
retira derrière une baraque et vomit. Peu de temps après avoir vu Ohrdruf, Eisenhower décida que chaque
unité qui n'était pas en train de combattre sur le front devait visiter ce camp. « On nous dit que le soldat
américain ne sait pas pour quoi il combat. Maintenant, au moins, il saura contre quoi il se bat », déclara-t-il.
Annette Wieviorka dans L'Histoire, Collections 3, octobre-décembre 1997
1)Que sont les camps de la mort?
2)Expliquez pourquoi les Américains jugent nécessaire de témoigner de ce qu'ils ont vu dans ces camps.