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Bonjour, j'aurais besoin d'aide. Dans les fleurs du mal de Charles Baudelaire dans la section Tableaux parisiens, je dois relever et commenter les antithèses qui permettent au poète de peindre un ville ou se côtoie à la fois la débauche, le vice, l'honneté, la pitié. Je dois montrer ensuite comment il parvient à sublimer la misère. Merci de votre aide.

Sagot :

Réponse : la ville faite de contrastes et lieu de misère et de débauche

Le projet de Baudelaire est de transformer la boue en or, la laideur en beauté.

Il n'hésite pas à faire de la laideur et de la misère un sujet de poème.

Il la transforme par des images.

Le soleil

Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures

Les persiennes, abri des secrètes luxures,

Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés

Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,

.../...

Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes,

Il ennoblit le sort des choses les plus viles,

Les sept vieillards

Fourmillante cité, cité pleine de rêves,

Où le spectre en plein jour raccroche le passant !

Les mystères partout coulent comme des sèves

Dans les canaux étroits du colosse puissant.

Un matin, cependant que dans la triste rue

Les maisons, dont la brume allongeait la hauteur,

Simulaient les deux quais d'une rivière accrue,

Et que, décor semblable à l'âme de l'acteur,

Un brouillard sale et jaune inondait tout l'espace,

Je suivais, roidissant mes nerfs comme un héros

Et discutant avec mon âme déjà lasse,

Le faubourg secoué par les lourds tombereaux.

Recueillement

Une atmosphère obscure enveloppe la ville,

Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,

Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,

Va cueillir des remords dans la fête servile,

Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Le crépuscule du soir

Ainsi que l'ennemi qui tente un coup de main ;

Elle remue au sein de la cité de fange

Comme un ver qui dérobe à l'homme ce qu'il mange.

On entend çà et là les cuisines siffler,

Les théâtres glapir, les orchestres ronfler ;

Les tables d'hôte, dont le jeu fait les délices,

S'emplissent de catins et d'escrocs, leurs complices,

Et les voleurs, qui n'ont ni trêve ni merci,

Vont bientôt commencer leur travail, eux aussi,

Et forcer doucement les portes et les caisses

Pour vivre quelques jours et vêtir leurs maîtresses.

Crépuscule du matin

Les maisons çà et là commençaient à fumer.

Les femmes de plaisir, la paupière livide,

Bouche ouverte, dormaient de leur sommeil stupide ;

Les pauvresses, traînant leurs seins maigres et froids,

Soufflaient sur leurs tisons et soufflaient sur leurs doigts.

C'était l'heure où parmi le froid et la lésine

S'aggravent les douleurs des femmes en gésine ;

Comme un sanglot coupé par un sang écumeux

Le chant du coq au loin déchirait l'air brumeux ;

Une mer de brouillards baignait les édifices,

Et les agonisants dans le fond des hospices

Poussaient leur dernier râle en hoquets inégaux.

Les débauchés rentraient, brisés par leurs travaux.

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