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Bonjour, j'ai une fable à écrire en français, la principale consigne est que la morale de la fable doit être "vaux mieux être seul que mal accompagné" elle doit être écrite au passé simple et à l'imparfait puis être composé d'environ 25lignes avec deux personnages maximum. Merci de votre réponse

Sagot :

Bonjour

Epicure dit "Pour être heureux, vivons caché", ela ne signifie pas de vivre seul pour être heureux mais tout simplement loin de la foule "non-sage". Il est vrai que cet épicurien vit retiré mais il est pourtant entouré d'amis , ou plutôt des personnes qu'il a choisies comme amies.

Comment tenir ensemble l'autosuffisance du sage et l'idée que la vie heureuse n'exclut pas la relation d'amitié, bien au contraire, qu'elle l'implique même par l'augmentation du plaisir qui naît du partage ?  

Il semblerait que ce soit l'analyse de la nature même du lien amical qui permette de résoudre le problème. Conçue comme une relation libre et désintéressée, l'amitié est ce qui vient augmenter le bonheur sans être associée nécessairement à une relation de dépendance. Le sage ne dépend pas du fait d'avoir des amis pour être heureux même s'il est plus heureux avec ses amis. C'est pourquoi les épicuriens préfèrent la relation amicale à la relation amoureuse qui va de  paire avec une forme de dépendance vitale et affective d'où naissent les affres de l'amour (tourments, jalousie, manque en l'absence de l'être aimé, etc...  L'amitié est ainsi ce qui permettrait de tenir ensemble la vie sociale et la paix de l'âme. Ce qui signifie que même pour Épicure on ne peut être heureux dans la solitude.

La solitude que les hommes connaissent la plupart du temps est une solitude relative généralement peuplée d'amis. Même l'ermite n'est pas vraiment seul puisqu'il vit dans la présence (réelle ou imaginaire) de Dieu. Dans la solitude absolue, l'homme n'est pas heureux (Robinson), sauf à aller jusqu'à une déshumanisation complète (Robinson), mais l'on a plus alors affaire à un bonheur humain (cf Aristote)

La nature sociale de l'homme fait, qu'on conçoit mal un bonheur dans la solitude absolue. Pour autant, il ne faut pas en déduire que le fait d'avoir un ou des amis soit une condition du bonheur. L'amitié est un supplément du bonheur, quelque chose qui s'y  surajoute en l'augmentant elle n'en est pas la condition sine qua non. Ainsi, par exemple, je puis prendre du plaisir à lire un livre. Le fait de pouvoir échanger avec un ami n'est pas la condition du plaisir que j'ai pu éprouver. C'est un plaisir second qui s'y ajoute, le plaisir du partage, et qui augmente le premier sans en être la cause. C'est pourquoi on peut être heureux sans ami. Les sources de satisfaction ne manquent pas, mais force est de reconnaître qu'on est plus heureux encore quand on a des amis.  

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