bonjour , jai besoin d'aide sil vous plait pour faire le compte rendu en français de cette article :
La redoutable efficacité des robots se paie au prix de la déshumanisation de l'économie. Et si le véritable objet de l'entreprise était justement de préserver et d'enrichir la relation humaine ?
L'intelligence artificielle fera peut-être le succès d'entreprises qui ne cherchent pas à créer une relation authentique avec leurs clients, leurs fournisseurs ou leur territoire. Mais lorsque la relation humaine infuse toutes les activités de cœur du métier de l'entreprise, c'est uniquement grâce aux salariés et aucun algorithme ne saura le faire. Avec Laurent Marbacher, nous avons eu l'occasion d'étudier le fonctionnement de la banque suédoise Handelsbanken, de rencontrer les dirigeants et les salariés. C'est la banque la plus rentable d'Europe. Et pourtant, elle n'a pas de centre d'appels, pas d'objectifs commerciaux et ne pratique pas les ventes croisées ! Ses dirigeants considèrent que le conseiller est un peu comme un médecin de famille qui s'occupe de la santé d'une personne ou d'un foyer en particulier. Un chatbot n'aurait pas sa place dans une telle relation.
L'automatisation à outrance et l'élimination des relations avec les interlocuteurs au profit de transactions assurées par des machines peuvent marcher dans l'entreprise où le résultat économique prime sur la vraie relation. Mais ce sont de véritables limites à l'intelligence artificielle dans le cas contraire.
Toujours chez Handelsbanken, lorsqu'Internet s'est généralisé dans les entreprises au début des années 2000, la banque n'a pas eu recours à un déploiement centralisé. Chaque agence a eu toute latitude pour développer son propre écran d'accueil, ses informations et animer son site Web, en fonction des besoins des clientèles locales. Les agences s'adaptent aux clients. Par exemple, elles sont décorées d'objets de fabrication artisanale en zone rurale ou s'installent dans des bureaux de standing dans les quartiers d'affaires. Tous les moyens sont à leur disposition pour se consacrer à leur client. L'IA est un nouvel outil, mais c'est la finalité de l'entreprise qui doit guider son emploi. S'il s'agit d'optimiser des transactions économiques, elle risque d'être très présente, mais dans une entreprise au service inconditionnel de ses clients, elle le sera bien moins.
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Avec Laurent Marbacher, nous avons aussi étudié la grande distribution. Le témoignage d'un salarié dans une enseigne de distribution de 38.000 salariés implantée en Norvège et dans le nord de l'Europe nous a interpellés. Il m'expliquait que le sens de son travail était de se mettre au service des gens qui venaient dans son magasin, quel que soit leur besoin et il n'éprouvait pas la nécessité de leur vendre quelque chose. Il nous donnait l'exemple d'une dame qui venait tous les jours raconter un peu sa vie. Il jugeait que cet altruisme est la clé de son travail : créer une relation authentique avec les consommateurs. Dans un commerce où tous les employés sont remplacés par de l'IA, comme Amazon Go l'a fait, où se jouerait cette relation authentique?
Les gens ont besoin non pas de nouveaux outils automatiques, mais de liens authentiques. Dans les entreprises où les relations humaines sont au cœur de l'activité, l'apport des nouvelles technologies fait l'objet d'une véritable réflexion.
"Le temps n'est jamais assez long pour faire ce qu'il faut pour notre client", dit le PDG de Handelsbanken. Il ne dit pas qu'il faut optimiser la relation, aller plus vite pour obtenir un résultat, mais au contraire qu'il va prendre autant de temps que nécessaire pour faire ce qu'il faut pour le client, sans considération économique. Lorsque le travail est guidé par le souci de l'autre, il n'y a pas forcément besoin de chercher des technologies supplémentaires pour l'optimiser.