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Bonjour, vous pouvez m'aider pour ces 3 questions svp ?

Texte 1: Marguerite Yourcenar, Souvenirs pleux, 1974.
L'être que j'appelle moi vint au monde un certain lundi 8 juin 1903, vers les 8 heures du matin, à
Bruxelles, et naissait d'un Français appartenant à une vielle famille du Nord, et d'une Belge dont les
ascendants avaient été durant quelques siècles établis à Liège, puis s'étalent fixés dans le Hainaut. La
maison où se passait cet événement, puisque toute naissance en est un pour le père et la mère et quelques
personnes qui leur tiennent de près, se trouvait située au numéro 193 de l'avenue Louise, et a disparu il y a
une quinzaine d'années, dévorée par un building
Ayant alnsi consigné ces quelques faits qui ne signifient rien par eux-mêmes, et qui, cependant, et
pour chacun de nous, mènent plus loin que notre propre histoire et même que l'histoire tout court, je m'arrête,
prise de vertige devant l'inextricable enchevêtrement d'incidents et de circonstances qui plus ou moins nous
déterminent tous. Cet enfant du sexe féminin, déjà pris dans les coordonnées de l'ère chrétienne et de
l'Europe du XX° siècle, ce bout de chalr rose pleurant dans un berceau bleu, m'oblige à me poser une série
de questions d'autant plus redoutables qu'elles paraissent banales, et qu'un littérateur qui sait son métier
se garde bien de formuler. Que cet enfant soit mol, je n'en puis douter sans douter de tout. Néanmoins, pour
triompher en partie du sentiment d'irréalité que me donne cette identification, je suis forcée, tout comme je
le serais pour un personnage historique que j'aurais tenté de recréer, de m'accrocher à des bribes de
souvenirs reçus de seconde ou de dixième main, à des informations tirées de bouts de lettres ou de feuillets
de calepins qu'on a négligé de jeter au panier, et que notre avidité de savoir pressure au-delà de ce qu'ils
peuvent donner, ou d'aller compulser dans des mairies ou chez des notaires des pièces authentiques dont
le jargon administratif et légal élimine tout contenu humain.

1. Par quelle expression surprenante l'auteure se désigne-t-elle au début du texte ? Qu'est-ce que cela
traduit ? (2 pts)

2. Dans la 1ere phrase, quelle différence y a-t-il entre « j' » et « moi » ? (2 pts)

3. Quel temps domine dans le 1er paragraphe ? Dans le 2nd ? Pourquoi cette différence ?



Sagot :

Réponse :

1) L'auteure utilise "l'être" comme expression qui signifie tout ce qui existe, vivant ou non, visible ou non, palpable ou non, réel ou non.

On remarque qu'elle utilise cette expression pour sa naissance.

2) Le j fait référence au narrateur, à la personne qui écrit alors que le moi a une signification philosophique.

Le moi représente la personnalité d'un être humain.

Le moi a une signification bien plus profonde que le j.