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Sagot :
Bonsoir
La conscience n'est pas obligatoire pour trouver la satisfaction. Elle peut conduire à une autre forme de bien-être qui n'est pas le bonheur.
En effet, sans conscience le bonheur ne serait qu'une illusion rétrospective. La conscience du bonheur lui-même est obligatoire pour ne pas tomber dans la naïveté de l'enfant, l'émerveillement et donc le plaisir seul. Le bonheur se différencie du plaisir. Alors que le bonheur est un état de satisfaction durable et le malheur un état d'insatisfaction, le plaisir est un bien-être superficiel. Ce plaisir superficiel nous aveugle mais la réalité finit par nous rattraper par le biais d'une prise de conscience, telle que la mort, qui brise l'illusion du bonheur. Cette illusion refuse la vraie réalité au profit d'une réalité autre mais qui ne nécessite nullement la conscience.
En outre, d'après Kant, il est impossible de définir le bonheur : "il est incapable de déterminer avec une entière certitude d’après quelque principe ce qui le rendrait véritablement heureux : pour cela il lui faudrait l’omniscience. On ne peut donc pas agir, pour être heureux, et se rendre par soi-même malheureux, d’après des principes déterminés, mais seulement d’après des conseils empiriques".
Ainsi, s'il est impossible de définir le bonheur ou le malheur, que celui-ci n'est qu'un idéal de l'imagination, une idée subjective, aucun moyen ne peut le procurer ni le garantir.
Finalement, le malheur n'est pas chose possible sans la conscience du malheur lui-même. Le malheur s'il est un fait, fait l'objet d'une quête approfondie et infinie aussi universelle. Si nous ne sommes pas conscients que le malheur ou le bonheur existent, nous ne sommes en aucun cas capables de le rechercher puisqu'il ne serait pas une chose connue, reconnaissable, qui pourrait servir de modèle à cette quête.
La conscience de ce que nous sommes est plus une qualité qu'a l'homme plutôt qu'un défaut, car elle permet tout de même d'accéder au bonheur. La conscience est donc une condition au bonheur qui sans elle ne serait que plaisir. On pourrait maintenant s'interroger sur la valeur du bonheur : ne serait-ce pas simplement un moyen de supporter le malheur ?
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