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bonjour est ce que vous pourriez m'aider a c'est questions svp, merci d'avance: le texte est ci-dessous: Le soir venait ; Gerbier parlait au jeune homme des journaux de la résistance. - Et les gens qui les font osent écrire ce qu’ils pensent ? demanda Legrain, les pommettes enflammées. - Ils peuvent tout oser, ils n’ont pas d’autre loi, pas d’autre maître que leur pensée, dit Gerbier. Cette pensée est plus forte en eux que la vie. Les hommes qui publient ces feuilles sont inconnus, mais un jour on élèvera des monuments à leur oeuvre. Celui qui trouve le papier risque la mort. Ceux qui composent les pages risquent la mort. Ceux qui écrivent les articles risquent la mort. Et ceux qui transportent les journaux risquent la mort. Rien n’y fait. Rien ne peut étouffer le cri qui sort des Ronéo¹, cachées dans de pauvres chambres, qui monte des presses, tapies au fond des caves. Ne crois pas que ces journaux ont la mine de ceux que l’on vend au grand jour. Ce sont de petits carrés de papier, misérables. Des feuilles mal venues, imprimées ou tapées à la diable. Les caractères sont ternes. Les titres maigres. L’encre bave souvent. On fabrique comme on peut. Une semaine dans une ville et une semaine dans une autre. On prend ce qu’on a sous la main. Mais le journal paraît. Les articles suivent des routes souterraines. Quelqu’un les rassemble, quelqu’un les agence en secret. Des équipes furtives mettent en page. Les policiers, les mouchards, les espions, les dénonciateurs s’agitent, cherchent, fouinent, flairent. Le journal part sur les chemins de France. Il n’est pas grand, il n’a pas bel aspect. Il gonfle des valises usées, craquantes, disjointes. Mais chacune de ses lignes est comme rayon d’or. Un rayon de la pensée libre. […] Chaque mouvement important de la résistance a le sien et qu’on tire par dizaines de mille. Et puis il y a ceux des groupes isolés. Et ceux des provinces. Et les médecins ont le leur, et les musiciens, et les étudiants, et les instituteurs, et les universitaires, et les peintres, et les écrivains, et les ingénieurs. - Et les communistes ? demanda Legrain à voix basse. - Mais naturellement, ils ont « L’Humanité »². Comme avant. 1. Ronéo : procédé ancien pour reproduire des documents. 2. L’Humanité : journal français socialiste jusqu'à la fin 1920, puis communiste fondé en 1904 par le dirigeant socialiste Jean Jaurès.
-Quelles sont les caractéristiques des journaux dont parle Gerbier ? Trouvez deux adjectifs pour les qualifier et justifiez-vous en vous appuyant sur le texte.
-Relevez deux expressions qui montrent que ces journaux se donnent une mission noble.
- « Ne crois pas que ces journaux ont la mine de ceux que l’on vend au grand jour. » Faites l’analyse des propositions subordonnées contenues dans cette phrase.
-Par quels procédés littéraires le danger et l'urgence de cette entreprise sont-ils mis en valeur dans le discours de Gerbier ? Citez-en au moins deux et justifiez votre réponse.
- Dans les lignes 9 à 17, relevez les différents termes qui soulignent l 'anonymat de cette armée des ombres. Donnez leur classe grammaticale précise.


Sagot :

Réponse :

Bonjour

Explications :

Q.1:

Les deux adjectifs qui caractérisent les journaux sont : "misérables" et "pas grand". Misérables car ce sont des journaux imprimés en cachette, ce sont "de petits carrés de papier" donc "pas grands". Ces journaux peuvent ainsi être transportés plus facilement, cachés ("il gonfle les valises usées")  et transmis discrètement de main en main ("routes souterraines", "en secret") . L'impression des journaux se fait "dans de pauvres chambres", " au fond des caves" et ils "n'ont pas la mine de ceux que l'on vend au grand jour". Il sont donc de mauvaise qualité au niveau imprimerie, qualité de l'encre.. : " titres maigres", " l'encre bave" mais le plus important est que la voix de la résistance soit diffusée.

Q.2:

Ces journaux se donnent une mission noble :

- "Cette pensée est plus forte en eux que la vie" et "chaque ligne est un rayon d'or, un rayon de pensée libre". Ne serait-ce donc pas le cas pour les journaux "qui se vendent au grand jour"? La voix de la résistance se fera entendre , elle est libre!

Q.3:

[Ne crois pas] [que ces journaux ont la mine de ceux] [que l'on vend au grand jour].

- 3 verbes conjugués donc 3 propositions.

- Ne crois pas : principale

- que ces journaux ont la min de ceux : prop subordonnée conjonctive introduite par la conjonction "que", COD du verbe de la principale "crois"

- que l'on vend au grand jour : prop subordonnée relative introduite par le pronom relatif "que", a pour antécédent le pronom démonstratif "ceux"

Q.4:

Le danger et l'urgence sont mis en valeur par :

- la répétition de l'expression " risque la mort" : " Celui qui trouve le papier risque la mort...jusqu'à.... transportent, risquent la mort".

- par la succession de verbes d'action : " les policiers.... s'agitent, cherchent, fouinent, flairent".

Q.5:

L'anonymat de cette armée de sombres est souligné par les termes : "ceux" ,  "celui"et "eux".

ceux : pronom démonstratif pluriel / celui : pronom démonstratif, singulier masculin / eux : pronom personnel , masculin, pluriel.

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