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Sagot :
Explications:
Dix pas pour redevenir orphelin. Au bout de l’estrade, un autre enfant piétinait déjà. Je me remis
de ma déception et la semaine passa rapidement. Le dimanche suivant, le père Pons ouvrit de nouveau les
portes de la Villa jaune aux adoptants.(on replace le cadre spatio-temporel et le personnage du Père Pons)
Une nouvelle enchère pouvait commencer. À nouveau dix pas pour ne plus être orphelin. Dix pas pour
convaincre des adultes de m’adopter. Dix pas pour trouver un véritable foyer ! (on reprend l’anaphore sur
« dix pas ») L’angoisse pourtant me tenaillait déjà, j’avais si souvent échoué, je tentais de me raisonner pour
ne pas être à nouveau déçu.
J’avais abandonné tout espoir de rendre mes godillots (on reprend le vocabulaire du texte)
présentables. Je m’étais toutefois arrangé avec un camarade plus âgé. Il devait défiler au début, puis me
prêter ses chaussures pour que je puisse à mon tour monter sur l’estrade. Ses chaussures étaient en bien
meilleur état que les miennes. Malheureusement, elles étaient trop grandes pour moi, et finissaient de me
donner une démarche pataude. J’avançais donc bien plus lentement que d’ordinaire, prenant garde à ne pas
m’entraver. Cela me permettait d’observer la foule.
C’est là que je les vis. (le passé simple et la phrase brève marque l’élément déclencheur) Ils étaient
au milieu de la foule. Elle, toute petite, semblait se cacher sous le bras de son mari pour se protéger des
bousculades. Lui, grand et élancé, regardait dans ma direction avec un regard franc et plein de gentillesse.
(description rapide du couple) Je souris timidement à leur adresse. L’homme hocha la tête, semblant
comprendre ma maladresse, il jeta un regard en direction de mes pieds. (on met en place la complicité qui va
déclencher l’adoption) Je rougis, un peu honteux. L’homme se pencha alors vers la femme pour lui parler. Je
terminai rapidement mon tour d’estrade gêné et regrettant en même temps de ne pas recroiser son regard.
Jamais je n’avais autant souhaité que quelqu’un s’écrit : « C’est lui que je veux ! Je l’adopte ! ». (on
reprend le discours direct). Malheureusement, l’homme s’était contenté de s’adresser à sa femme, peut-être
s’était-il moqué de ma démarche maladroite. Une fois encore, je sombrai dans la désillusion. J’avais les
larmes aux yeux. Mais soudain, le père Pons s’approcha de moi à toute allure, me saisissant par la manche :
« Viens, mon petit Joseph, on veut te voir.
-Moi, mais qui ? demandai-je
- Un couple qui a l’air tout à fait sympathique. Je suis tellement content pour toi ! » (on met en valeur la
réaction du père Pons)
Le père Pons m’entraîna à sa suite. Je n’avais pas encore rendu ses chaussures à mon camarade et
j’avais du mal à conserver mon équilibre.
« Le voici, notre petit Joseph. Comme je vous le disais, c’est un enfant gentil et l’un des plus intelligents que
j’ai vu ici.
-Un enfant qui veut bien faire, reprit l’homme que j’avais vu dans la salle.
- C’est tout à fait vrai, dit le père Pons, vous l’avez bien cerné.
- Cela se voit à ses chaussures, répondit d’une voix douce et taquine la femme. Elles ne sont pas un peu trop
grandes pour toi, mon petit ?
- Si, Madame, répondis-je d’une petite voix. Elles sont à un camarade, les miennes ne sont plus très
présentables, ajoutai-je penaud.
- Si tu allais rendre ces chaussures à ton camarade. Nous devons discuter avec le père Pons, puis nous
verrons si nous ne pouvons pas t’aider à régler ce problème de chaussures. N’est-ce pas ma chérie ?
-Tout à fait, il est hors de question que notre fils n’est pas une paire de chaussures convenables. Ce serait
malvenu comme nous sommes cordonnier ! » (on utilise du discours direct et on annonce le dénouement –
on pense bien à varier les verbes de paroles et à respecter la mise en forme)
Je ne fus pas capable de répondre, ma voix se serra, des larmes de bonheur montrèrent à mes yeux. Je
hochai la tête et filai au plus vite rendre ses chaussures à mon camarade. (on termine sur le sentiment de joie
du personnage)
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