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Bonjour pouvez-vous m'aidez pour ces deux question SVP,

Quels sont les points communs entre ces deux poèmes ? À quelle strophe du poème d’Aragon le poème de Neruda pourrait-il correspondre ?
I
Mon amour, avant de t’aimer je n’avais rien :
j’hésitais à travers les choses et les rues :
rien ne parlait pour moi et rien n’avait de nom :
le monde appartenait à l’attente de l’air.

        II
Je connus alors les salons couleur de cendre,
je connus des tunnels habités par la lune,
et les hangars cruels où l’on prenait congé,
et sur le sable l’insistance des questions.

        III
Tout n’était plus que vide, et que mort et silence,
chute dans l’abandon et tout était déchu,
inaliénablement tout était aliéné1,

        IV
Tout appartenait aux autres et à personne,
jusqu’à ce que ta beauté et ta pauvreté
ne donnent cet automne empli de leurs cadeaux.

PABLO NERUDA, La Centaine d’amour, sonnet 25, 1959, traduction de Jean Marcenac et André

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement [...]

J’ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j’ai vu désormais le monde à ta façon
J’ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante, on reprend sa chanson

J’ai tout appris de toi jusqu’au sens de frisson
J’ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu’il fait jour à midi, qu’un ciel peut être bleu
Que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne
Tu m’as pris par la main, dans cet enfer moderne
Où l’homme ne sait plus ce que c’est qu’être deux
Tu m’as pris par la main comme un amant heureux [...]

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N’est-ce pas un sanglot que la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues
Terre, terre, voici ses rades inconnues [...]

LOUIS ARAGON, extrait de « Prose du bonheur et d’Elsa », Le Roman inachevé, 1956

Sagot :

Réponse :

Les deux poèmes sont des déclarations d'amour à la femme aimée qui donne la vraie vie, qui fait renaître et change le regard sur le monde.

On pourrait mettre en regard la première strophe de Pablo Neruda

Mon amour, avant de t’aimer je n’avais rien :

et la deuxième strophe d'Aragon :

J’ai tout appris de toi sur les choses humaines

Et j’ai vu désormais le monde à ta façon

Explications :