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Bonjour,
Je voudrais avoir de l'aide sur ces questions
merci d'avance

Sagot :

1. Chez Sophocle, c’est un sentiment de franche hostilité, de haine

l’un envers l’autre. Créon : « Avec elle [ta mort], j’ai tout ce que je

veux » (l. 3-4) / Antigone : « Pas un mot de toi qui me plaise, et

j’espère qu’aucun ne me plaira jamais. » (l. 5-6)

Chez Anouilh, les sentiments de Créon à l’égard d’Antigone ont l’air

très différents. Créon est familier, protecteur et presque paternel

au début de l’extrait avec l’apostrophe « oui, mon petit » (l. 2) et

à la fin « J’ai peur d’être obligé de te faire tuer et je ne le voudrais

pas » (l. 36-38).Il a aussi néanmoins un sentiment de domination

: « Tu m’amuses ! » (l. 26)

2. Chez Sophocle, Créon est très hostile à l’égard d’Antigone qu’il

considère comme une rivale à anéantir tandis que chez Anouilh,

Créon a des doutes sur ce qu’il doit faire. Il cherche à justifier sa

fonction, il interpelle Antigone : « Écoute-moi » (l. 20).

3. Antigone définit le pouvoir tyrannique comme le droit pour Créon

de dire et faire ce qu’il veut (l. 12-14). Selon Antigone, tous les

habitants de Thèbes se taisent non par assentiment mais par peur :

ils n’osent pas critiquer.

4. a) Créon emploie des images qui rabaissent sa charge de roi et la

rapproche d’une fonction quelconque (comme dans le prologue). Il

faut accomplir ce qui est demandé. Il parle d’ailleurs de son statut

de roi comme d’un « métier » (l. 2). De plus, la phrase « C’est le

métier qui le veut » (l. 2) donne l’impression que Créon ne prend

pas de décisions mais se charge de les exécuter. C’est une manière

très prosaïque de considérer sa fonction. b) Créon semble accepter

cette fonction non par plaisir mais par devoir : « cela ne m’a pas

paru honnête » (de refuser la charge de roi) (l. 11).

5. « Dire oui » signifie accepter le travail qui a été confié : pour

Créon c’est la charge de roi héritée après la mort d’OEdipe et ses

fils, et donc les compromis qui s’imposent dans la vie. Accepterle pouvoir et les responsabilités imposées est au détriment du

vouloir : les sentiments personnels ne peuvent avoir d’interférence

avec les lois.

6. a) On relève deux occurrences de « mourir » : « vous pouvez

seulement me faire mourir » ( l. 17-18) ; « mais vous allez tout

de même me faire mourir tout à l’heure » (l. 32-33). b) Antigone

évoque sa mort comme étant l’accomplissement d’un fait inéluctable.

Elle l’accepte et l’énonce avec clarté.

7. a) Chez Sophocle, Antigone montre l’oppression exercée par

Créon auprès des habitants de Thèbes : « Si la peur ne devait leur

fermer la bouche » (l. 11-12) - « Ils tiennent leur langue » (l. 16).

Leur silence exprime la crainte, non l’accord.

Chez Anouilh, Antigone dit : « Ce serait tout de même plus commode

de garder une petite Antigone vivante et muette dans ce

palais » (l. 30).

b) La prise de parole est une prise de pouvoir. Il est intéressant

de mesurer « le temps de parole » de chaque personnage, qui est

clairement à l’avantage d’Antigone. Elle défie de plus Créon en

le provoquant : « Si je veux, moi, je peux ne pas vous écouter »

(l. 21-22) ; en l’insultant : « vous êtes odieux » (l. 1) et « c’est laid

un homme qui a peur » (l. 34-35) ; en passant du vouvoiement au

tutoiement : « avec les bleus que tes gardes m’ont fait au bras »

(l. 40-41).

8. a) Elle met d’abord en avant les marques de sa faiblesse (la

violence exercée par les gardes, la peur) puis dans la seconde partie,

elle souligne sa force triomphante : « je suis reine » (l. 42).

L’expression est d’ailleurs placée en fin de réplique, après une virgule

et un redoublement du pronom (« moi je »). La phrase met en

évidence un renversement paradoxal : en apparence, Antigone n’a

pas le pouvoir, pourtant elle peut agir en liberté et de façon intègre

selon ce que sa conscience lui dicte. b) Cette réplique s‘oppose à

« Et vous, avec votre couronne, avec vos gardes, avec votre attirail,

vous pouvez seulement me faire mourir… » (l. 16-19). On retrouve

l’emploi de la même anaphore « avec » : « avec mes ongles cassés…

avec ma peur… » (l. 39-41)

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